De la Chine aux pays arabes : l’odyssée de la Grèce vers les capitaux étrangers

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Plongée depuis plusieurs mois dans une grave crise financière, la Grèce veut attirer des capitaux étrangers, de la Chine aux pays arabes en passant par la Turquie, espérant ainsi relancer son économie et apaiser le choc des mesures de rigueur… Une Grèce dont la Commission européenne vient tout juste d’exiger plus de rigueur encore dans son plan de relance.

Craignant la récession, s’annonçant cette année deux fois plus grave que prévu (- 4 %), et la hausse du chômage, passé de 9 % en décembre à 12 % en février, Georges Papandréou, Premier ministre grec, s’est dit déterminé à oeuvrer pour renforcer la compétitivité et les investissements. Plongée depuis plusieurs mois dans une grave crise financière, la Grèce veut attirer des capitaux étrangers, de la Chine aux pays arabes en passant par la Turquie, espérant ainsi relancer son économie et apaiser le choc des mesures de rigueur…

Lors du Forum économique arabe, tenue jeudi à Beyrouth et auquel ont participé 25 pays, Georges Papandréou a appelé les pays arabes à investir en Grèce. Vendredi, le Premier ministre libyen est convenu avec lui du renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines énergétique, touristique, de la construction ainsi que l’augmentation des entreprises libyennes en Grèce.

Le Premier ministre du Qatar avait quant à lui indiqué, début mai, que son pays souhaitait “investir 5 millions de dollars mais qu’il fallait la détermination des deux pays pour y arriver”. Le Qatar a déjà investi dans une usine de gaz naturel dans le port d’Astakos.

En outre, la récente visite à Athènes de Wei Jiafu, président du groupe chinois Cosco, ont renforcé les perspectives pour la poursuite des investissements chinois en Grèce, surtout dans le port du Pirée.

Voici 10 jours, enfin, la visite officielle de Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, accompagné d’une centaine d’hommes d’affaires, avait permis de conclure une vingtaine d’accords sur le tourisme, l’énergie et l’environnement.

L’Union européenne exige de la Grèce des mesures supplémentaires sur les retraites

La Commission européenne a réclamé au gouvernement grec des mesures supplémentaires sur le projet de réforme des retraites qui doit être prochainement discuté au Parlement, a annoncé dimanche Andreas Loverdos, ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, sur une chaîne de télévision privée.

La Commission a envoyé une lettre jeudi dernier demandant que la réforme soit appliquée dans son ensemble “à partir de 2015 et non 2018”, comme le prévoit le projet. L’exécutif européen réclame également que la retraite complète soit accordée après 40 ans de cotisations, contre 35 ans actuellement, ainsi que des mesures excluant toute retraite pour les femmes avant 50 ans. Il exige par ailleurs la réforme immédiate des pensions versées à vie aux jeunes filles dont la mère est décédée avant leurs 26 ans, le regroupement des caisses de retraite avec la mise en place rapide de trois caisses pour l’ensemble des professions.

Le gouvernement socialiste a adopté le 10 mai son projet de réforme et l’a soumis aux partenaires sociaux avant de le déposer au Parlement. L’équipe au pouvoir s’est engagée à appliquer un plan d’austérité draconien, promis à l’Union européenne et au Fonds monétaire international en échange d’une aide de 110 milliards d’euros pour éviter la banqueroute au pays. Une mission d’experts de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI est attendue ces prochains jours à Athènes pour examiner la bonne marche du programme d’assainissement d’une durée de trois ans.

Trends.be, avec Belga

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