Davos: La quatrième révolution industrielle incontournable dans les débats

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Le Forum économique mondial (WEF), qui rassemble cette semaine le gratin économique et politique mondial dans la station de ski de Davos en Suisse, attend 3.000 participants dont 65 chefs d’Etat ou de gouvernement, pour évoquer “l’architecture du globe à l’ère de la 4e révolution industrielle”.

Si l’élite mondiale abordera de nombreux dossiers brûlants comme le changement climatique ou encore les instabilités politiques, la quatrième révolution industrielle, initiée à la fin du XXe siècle, sera un dossier incontournable tant il recouvre, d’une part, des plans entiers du développement industriel et économique du XXIe siècle et s’immisce, d’autre part, chaque jour, de plus en plus, dans la vie quotidienne de milliards d’êtres humains.

Après la révolution industrielle liée à l’eau et à la vapeur au XIXe, puis la seconde avec l’électricité comme moyen de production de masse et ensuite l’électronique et les nouveaux moyens de communication, la quatrième révolution industrielle dite révolution numérique a lancé une fusion des technologies dont l’expansion est exponentielle et change radicalement la manière de produire, de consommer, de travailler et d’envisager la vie en société.

Cette révolution numérique s’immisce d’abord dans le monde industriel et des entreprises. Le numérique change et a déjà modifié la manière de concevoir, produire et vendre. L’ensemble de la chaîne, de la production à la vente, s’est transformé pour répondre aux consommateurs qui eux aussi, ont dû s’adapter à la nouvelle donne du tout numérique.

La digitalisation, un énorme potentiel pour la création d’emplois

Le défi est énorme pour les petites et moyennes entreprises qui ne peuvent plus uniquement compter sur un simple atelier ou un magasin physique pour vivre de leur travail. Le numérique est global qu’il soit à l’échelle internationale ou plus locale. Si cette révolution bouleverse la manière de produire des entreprises, elle a aussi un impact majeur sur les forces de travail. Les métiers changent et de nombreuses fonctions passent à la trappe.

La digitalisation est un énorme potentiel pour la création d’emplois, mais elle entraîne aussi la suppression de millions de fonctions devenues inutiles dans les nouveaux processus. Le défi est gigantesque pour l’adaptation du marché du travail qui doit pouvoir coïncider avec la nouvelle donne. Les exemples sont nombreux: suppressions de postes dans les banques, les télécoms, les chaînes de supermarchés, entreprises diverses en raison de la digitalisation. La quatrième révolution industrielle change aussi la manière de vivre des citoyens et consommateurs dont le smartphone est devenu l’outil indispensable pour naviguer dans ce nouveau monde numérique.

Le contact physique avec un opérateur économique se réduit et tout passe ou presque par internet. A l’exception d’achats de base, le consommateur a recours de plus en plus au commerce électronique, par facilité mais aussi pour économiser quelques euros. A côté de la consommation pure, la digitalisation refonde aussi radicalement la manière de vivre des simples citoyens: guichets publics électroniques, consultations médicales à distance, téléconférences, etc. Et le mouvement s’amplifie d’une manière exponentielle quasi chaque semestre. Ce changement de cap n’est pas sans conséquences pour les séniors, les gens sans moyens financiers ou les gens peu sensibles aux technologies modernes, abandonnés sur un chemin de traverse de l’autoroute du numérique. Pour les dirigeants, le défi est énorme pour combiner développement économique et industriel, maintien et création d’emplois et adaptation des citoyens au numérique.

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