Croissance quasi nulle en Wallonie en 2012

© UWE

La croissance de l’économie sera quasi nulle sur l’ensemble de l’année 2012, tant en Europe qu’en Belgique et en Wallonie. Le chômage wallon, en décrue depuis plusieurs mois, pourrait dès lors repartir à la hausse, indique le “Point conjoncturel” de novembre de l’Union wallonne des entreprises publié mercredi.

La croissance de l’économie sera quasi nulle sur l’ensemble de l’année 2012, tant en Europe qu’en Belgique et en Wallonie. Le chômage wallon, en décrue depuis plusieurs mois, pourrait dès lors repartir à la hausse, indique le “Point conjoncturel” de novembre de l’Union wallonne des entreprises publié mercredi.

Après avoir connu une croissance soutenue lors du premier semestre 2011, l’activité économique a ralenti et devrait poursuivre son ralentissement au cours des prochains mois dans un contexte de crise de la dette en Europe, de faiblesse de l’économie américaine et de tassement de la croissance des pays émergents.

“Nous pensons que dans les prochains trimestres, la croissance sera légèrement négative en Europe, mais pas de l’ampleur connue lors de la crise de 2008-2009”, a déclaré Didier Paquot, économiste à l’UWE, au cours d’une conférence de presse.

Ce contexte peu réjouissant n’épargne pas la Wallonie, où tous les indicateurs de l’enquête semestrielle de l’UWE sont en baisse par rapport à la précédente enquête d’avril 2011. L’UWE table désormais sur une croissance quasi nulle de 0,4% en Wallonie en 2012, après une croissance de 2% en 2011.

“D’après nous, pour 2012, on ne peut pas espérer plus qu’une croissance légèrement positive. Il est très difficile de dire ce qui va se passer après les six premiers mois de 2012”, a poursuivi Didier Paquot.

Le chômage wallon risque ainsi de repartir à la hausse après être tombé “à un niveau encourageant pour un début de reprise”, relève l’organisation patronale wallonne.

Alors que le demande mondiale, la consommation intérieur et les investissements publics sont orientés à la baisse, les perspectives des entreprises wallonnes sont à leur niveau le plus bas depuis 2004, si l’on excepte la grande crise de 2008-2009.

L’enquête de l’UWE révèle notamment que 30% des quelque 360 entreprises wallonnes sondées disent avoir reporté ou annulé leurs projets d’investissement tandis que 26% des entreprises sondées indiquent avoir reporté ou annulé leurs projets d’embauche.

“La détérioration des intentions d’embauche est quand même moins forte que les autres indicateurs. L’emploi wallon pourrait peut-être résister un peu mieux, ce qui pourrait être dû aux politiques menées en matière d’emploi. La situation est moins critique qu’elle aurait pu l’être dans le passé”, a encore observé Didier Paquot.

Dans ce contexte, l’UWE appelle les autorités wallonnes à davantage encore de rigueur budgétaire et estime que le budget 2012 de la Wallonie a été construit sur des “hypothèses macroéconomiques trop optimistes”.

L’organisation patronale wallonne demande également de dégager les marges nécessaires au financement des mesures -comme le plan Marshall 2.vert- pour le redressement de la Wallonie.

Enfin, au lendemain du rapport du Conseil central de l’Economie sur l’écart de coût salarial entre la Belgique et ses voisins, l’UWE a réitéré son opposition à l’indexation automatique des salaires. “Nous ne sommes pas contre l’indexation des salaires mais contre son automaticité”, a déclaré Vincent Reuter, administrateur délégué de l’UWE, privilégiant une approche sectorielle.

Trends.be avec Belga

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