Croissance de -0,2 pc en 2012 et nulle en 2013

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La croissance de l’activité en Belgique devrait s’établir à -0,2 pc en 2012 et devrait être nulle en 2013, ressort-il lundi des perspectives 2012-2013 de la Banque Nationale de Belgique (BNB). Quelque 20.000 emplois devraient être perdus en 2012-2013.

Les projections de croissance ont été considérablement revues à la baisse après celles de juin 2012 (0,6 pc en 2012 et 1,4 pc en 2013). Les autres institutions prévoyaient un redressement plus précoce, à partir du dernier trimestre 2012. Après deux trimestres de croissance négative ou nulle en 2012, le PIB devrait légèrement reculer au dernier trimestre 2012 et au premier trimestre 2013. La croissance devrait redevenir positive à partir du deuxième trimestre 2013, grâce dans un premier temps à la demande extérieure et puis grâce à la légère hausse de la demande intérieure. Au cours de 2012 et 2013, le PIB ne serait soutenu que par la contribution extérieure (qui s’explique plus par la faiblesse des importations), la demande intérieure (sauf les dépenses publiques) enregistrant une forte baisse.

Les prévisions tiennent compte de la baisse constante depuis l’été des indices de confiance des entrepreneurs et des ménages. Du côté des entreprises, la BNB ne voit pas de mouvement ascendant, surtout dans un contexte où la demande émanant des partenaires de la zone euro resterait faible à court terme. Le contexte économique incite par ailleurs les entreprises à revoir leurs prévisions de stocks et à ralentir leurs investissements, alors que leurs bénéfices et leur capacité de production sont en baisse. Après une hausse de 9 pc en 2011, le volume des investissements n’enregistrerait une croissance que de 0,3 pc et reculerait en 2013.

Du côté des consommateurs, la hausse du chômage, couplée à l’incertitude alimentée par les annonces de fermetures et de restructurations, pourrait peser davantage sur la confiance et influencer les dépenses. Ayant débuté en 2011, l’affaiblissement de la consommation des ménages devrait se poursuivre en 2012, avec une baisse des dépenses en volume de 0,7 pc et en 2013, avec une stagnation. Les ménages surveillent leurs dépenses, selon la BNB, en raison des incertitudes sur leurs revenus à court et moyen terme, influencés par les taux d’intérêts bas et les faibles rendements financiers. Le taux d’épargne de leur revenu disponible passerait de 14,4 pc en 2011, à 14,9 pc en 2012 et 15,7 pc en 2013.

Dans ce contexte, le nombre de personnes occupées n’augmenterait que de 0,1 pc en 2012 et il baisserait de 0,3 pc en 2013. En 2012 et 2013, 20.000 emplois devraient être perdus dans le secteur privé. Après le gain de 4.600 emplois en 2012, 14.900 emplois devraient passer à la trappe l’an prochain. Et ce, alors que la population active augmentera de 20.000 unités en 2012 et 30.000 en 2013. Quelque 50.000 emplois devraient même disparaître en 2012-2013 dans les branches sensibles à la conjoncture, telles que l’industrie, le commerce et l’horeca.

En conséquence, le taux de chômage, qui avait reculé à 7,2 pc en 2011, atteindrait 7,4 pc en 2012 et 8,1 pc en 2013. L’inflation, en moyenne annuelle, s’établirait à 2,6 pc en 2012 et 1,6 pc en2013, surtout en raison de la baisse attendue des prix du pétrole.

Du côté des administrations publiques, les recettes atteindraient 51,1 pc du PIB en 2012, soit le niveau le plus élevé des 30 dernières années, selon le gouverneur de la BNB. Le besoin de financement des administrations publiques atteindrait 2,8 pc en 2012. “Cette estimation repose sur l’hypothèse que l’augmentation du capital de Dexia planifiée par les pouvoirs publics peut être considérée comme une transaction purement financière”, précise la BNB. La dette publique brute consolidée atteindrait 100,6 pc du PIB, “en partie en raison de facteurs exogènes liés aux aides financières pour certains pays de la zone euro”.

Les projections de la BNB n’incluent pas les mesures décidées le 20 novembre par le gouvernement fédéral dans le cadre du budget 2013, en raison du manque d’informations disponibles lors de la clôture des prévisions, le 23 novembre.

Trends.be, avec Belga

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