Crise de la dette: La zone euro renvoie la balle dans le camp du FMI

© Reuters

La zone euro attend désormais un geste des pays du G20 et du FMI pour circonscrire la crise de la dette, après avoir rempli sa part du contrat en acceptant de renforcer son propre filet de sécurité.

Au terme d’intenses tractations, les 17 pays de l’Union monétaire se sont mis d’accord vendredi à Copenhague pour se doter d’un pare-feu d’un montant total de 800 milliards d’euros.

La décision prise est moins ambitieuse qu’espéré : la zone euro ne disposera en réalité que de 500 milliards d’euros d’argent frais. Une somme modeste pour venir en aide à un pays comme l’Espagne, dont les dérapages budgétaires suscitent des inquiétudes.

Mais cet accord – maintes fois reporté – est avant tout un sésame pour la zone euro qui peut espérer en retour de l’aide de ses partenaires internationaux.

Fin 2011, l’UE avait lancé un appel désespéré au reste du monde pour donner davantage de moyens au FMI pour circonscrire la crise de la dette qui menaçait alors l’existence même de la zone euro.

En réponse, l’institution de Washington et plusieurs pays du G20 avaient fait du renforcement du filet de sécurité de la zone euro une condition avant d’envisager toute augmentation des ressources du FMI.

“Nous avons répondu à nos partenaires du G20, nous espérons que cette décision va ouvrir la voie à un accroissement des ressources du Fonds monétaire international en avril”, a déclaré vendredi le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.

À Washington, les premières réactions ont été positives: la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a salué une décision qui “soutiendra les efforts” de son institution “pour accroître ses ressources disponibles”. Même satisfecit du côté du Trésor américain.

Avec Belga

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