Congo : dette extérieure réduite de 90 % par le FMI et la Banque mondiale

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Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont annoncé jeudi avoir entériné un accord pour réduire la dette de la République démocratique du Congo de 12,3 milliards de dollars. Le pays, qui célébrait mercredi ses 50 ans d’indépendance mercredi, est parvenu au point d’achèvement de l’Initiative des pays pauvres très endettés (PPTE).

“Grâce à cet allègement de la dette, la RDC ne sera plus confrontée à un lourd service de la dette par rapport à ses recettes fiscales et ses ressources en devises”, ont indiqué les deux institutions multilatérales dans un communiqué. La dette extérieure de la RDC s’en trouve ainsi réduite de 90 %, selon la presse kinoise, qui attendait cette décision avec impatience.

Pour obtenir des concessions de créanciers privés et bilatéraux, et des deux institutions multilatérales, les autorités de Kinshasa ont dû appliquer un ensemble de mesures. Elles comprenaient “la mise en oeuvre d’une stratégie de réduction de pauvreté et de croissance, le maintien de la stabilité macroéconomique, des progrès dans la gestion des dépenses publiques et de la dette, et une amélioration de l’administration et des services fournis dans des secteurs sociaux essentiels tels que la santé, l’éducation et le développement rural”.

50 millions de dollars de dons “pour accroître la responsabilité dans le secteur minier”

Cité dans le communiqué, Brian Ames, chef de mission du FMI à Kinshasa, a salué “les progrès accomplis par les autorités de la RDC ces dernières années pour renforcer la gestion et les performances de la politique macroéconomique après un conflit d’une décennie qui a détruit l’infrastructure économique et sociale du pays”.

La RDC (ex-Zaïre) a en effet souffert de deux conflits meurtriers (1996-1997 et 1998-2003) qui ont abouti au renversement d’un président, Mobutu Sese Seko, et à l’assassinat d’un autre, Laurent-Désiré Kabila. Disposant d’immenses réserves minières (or, cuivre, cobalt, diamants), elle reste l’un des pays les plus pauvres de la planète, les institutions internationales présentes dans le pays dénonçant régulièrement une corruption endémique et le pillage des ressources.

“A l’avenir, renforcer l’Etat de droit, améliorer l’administration, en particulier dans les secteurs pétrolier et minier, ainsi que le climat des affaires seront des étapes essentielles pour faire bénéficier les citoyens congolais les plus vulnérables” des retombées de l’allègement de la dette, a souligné Marie-Françoise Marie-Nelly, directrice de la Banque mondiale pour la RDC.

La World Bank a annoncé avoir débloqué à cette fin 50 millions de dollars de dons, “pour accroître la transparence et la responsabilité dans le secteur minier, de sorte à utiliser les revenus des ressources naturelles pour une croissance durable et qui intègre” la population.

Trends.be, avec Belga

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