Comme la Grèce, la Belgique aurait falsifié des données économiques

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Un économiste allemand, qui a utilisé un modèle mathématique de probabilité qui présume que la Grèce a manipulé des données financières, a estimé, mardi, que la Belgique avait fait de même.

Gernot Brähler, professeur à l’université d’Ilmenau, a comparé, avec trois autres professeurs universitaires, des séries de 156 données, dont les dépenses d’investissements et celles des autorités publiques de 16 pays de la zone euro entre 1999 et 2009. Ils se sont basés sur le principe mathématique de la loi de Benford qui permet de trouver d’éventuelles irrégularités dans des bases de données comptables.

Le physicien américain Frank Benford a démontré que la chance d’avoir un nombre commençant par 1 dans de grandes listes de nombres était de 30%. Cette “chance” tombe à 4,6% pour le chiffre 9, le moins probable.

“Dans le cas de fausses données, la répartition ne correspond pas à la loi de Benford”, explique l’universitaire. Le résultat pour la Grèce indique que certaines données étaient fausses. La variante pour la Belgique par rapport aux résultats attendus serait presque aussi éloignée et devrait faire l’objet d’une analyse, expliquent les universitaires.

“La Grèce est probablement entrée dans la zone euro en 2001 grâce à de fausses informations”, ajoutent les professeurs qui estiment aussi que la Grèce a pu éviter des pénalités financières.

“L’Office des statistiques européen a déjà prouvé que la Grèce avait manipulé ses comptes donc nous pensons que nos découvertes via la loi de Benford pourraient s’appliquer (dans d’autres cas)”, concluent-ils.

Trends.be avec Belga

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