Chômage en Belgique : en hausse ou en baisse ?

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Le chômage serait en baisse depuis le début de l’année, selon l’Onem. Tout dépend des catégories de sans-emploi prises en considération, nuance l’IDD qui avance ses propres chiffres… et conclut, à l’inverse, à une augmentation du chômage.

L’Institut pour un développement durable nuance les chiffres de l’Office national de l’emploi sur l’évolution du chômage en Belgique en ce début d’année 2012, estimant que “d’autres sources donnent une toute autre image de l’évolution du chômage”.

Dans ses derniers indicateurs trimestriels publiés le 3 mai dernier, l’Onem constatait que le chômage a diminué lors des trois premiers mois de 2012 pour le 7e trimestre d’affilée. L’Onem, qui chiffre la diminution du chômage à 1,8 % sur base annuelle, précisait tout de même que la tendance à la baisse est en train de ralentir.

Cette baisse est une réalité mais seulement si “on se base sur l’indicateur au champ restreint utilisé par l’Onem, à savoir la somme des demandeurs d’emploi indemnisés après un emploi à temps plein et ceux qui ont droit à une allocation d’insertion”, souligne l’IDD dans un communiqué.

50.000 demandeurs d’emploi inoccupés de plus en avril 2012 par rapport à avril 2008

L’institut avance d’autres chiffres qui donnent “une tout autre image de l’évolution du chômage au cours des quatre premiers mois de 2012”.

Ainsi, alors que les écarts à un an sont négatifs pour l’Onem jusqu’en mars, les données de Belgostat font état d’une hausse à un an d’écart du chômage dès février 2012. En avril 2012, la hausse à un an d’écart dépasse les 7.000 unités, alors que les données de l’Onem indiquent une baisse du même ordre de grandeur, selon l’IDD.

“Si l’on ajoute, au nombre de demandeurs d’emploi inoccupés, le nombre de chômeurs partiels convertis en équivalents temps plein, la hausse du sous-emploi est de l’ordre de 13.000 unités (mars 2012 par rapport à mars 2011)”, poursuit l’IDD.

Par rapport à 2008, année qui marque le début de la crise économique consécutive à la crise financière, l’IDD relève 50.000 demandeurs d’emploi inoccupés de plus en avril 2012 par rapport à avril 2008 et une augmentation du sous-emploi de 70.000 unités.

Selon l’institut, les différences d’évolutions entre les deux sources de statistiques est à trouver, notamment, “dans la hausse importante et semble-t-il croissante des catégories de demandeurs d’emploi non indemnisés et donc non connus de l’Onem”. Un constat qui vaut pour les trois régions du pays, conclut l’IDD.

Trends.be, avec Belga

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