Chères, très chères études supérieures…

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Les études universitaires sont toujours chères en Belgique. Et la gratuité pour tous, comme dans certains pays nord européens, ne fait pas l’objet de la réforme du paysage de l’enseignement supérieur. Les parents désireux de ne rien laisser au hasard, peuvent dès aujourd’hui épargner pour permettre à leur progéniture d’accéder à de hautes études. Aide au calcul.

D’ici au 18e anniversaire de votre enfant, quelle somme serait-il judicieux d’avoir épargné pour qu’il puisse prétendre à l’université ? L’addition des postes de dépense traditionnels à consentir sur toute la durée des études (5 ans pour un master; à noter que cette durée est variable, le système actuel de cursus – presque – à la carte comptabilisant des crédits, et un redoublement n’est pas exclu, ni même un doctorat) d’un enfant, boursier ou non, permettra de l’estimer, en intégrant éventuellement le coût d’un logement en kot. Pour être correct, le calcul doit tenir compte de l’inflation annuelle (que nous évaluons à 2% l’an, bien qu’elle soit pour l’heure nettement inférieure).

Quels frais ?

Alors que les frais d’inscription sont fixés actuellement à 835 euros dans les universités bruxelloises et wallonnes (environ 620 euros en Flandre), ils sont variables dans les hautes écoles. Sous conditions, par ailleurs différentes d’une université à l’autre, les étudiants peuvent bénéficier d’un taux d’inscription réduit (gratuité ; une allocation est octroyée par la Fédération Wallonie-Bruxelles ou une bourse par la Coopération au développement) ou intermédiaire (374 euros ; pour les étudiants de condition modeste). Plusieurs fondations privées, associations caritatives et organisations professionnelles accordent elles aussi un soutien financier. Il vaut aussi la peine de consulter le site de la Commission des fondations de bourses d’études du Brabant (http://www.cfbeb-csbb.be) ou encore, celui de la Commission européenne (http://ec.europa.eu/ploteus).

Au minerval s’ajoutent les frais d’achat du matériel didactique (syllabus, livres, photocopies, logiciels, tablier de laboratoire, etc.) qui, naturellement, varient considérablement d’une formation à l’autre. Dans un programme d’études à plein temps, ce coût avoisine 350 à 450 euros par an en moyenne, hors ordinateur. Cela dit, il est toujours possible de réaliser quelques économies en empruntant les livres en bibliothèques et en explorant la piste de la deuxième main (librairies, anciens étudiants…).

N’oublions pas non plus les frais de transport, de logement et de subsistance. Pour l’heure, l’abonnement destiné aux jeunes de 12 à 24 ans qui souhaitent voyager sans limites en bus/tram sur le réseau de la Stib coûte annuellement 120 euros. En Wallonie, ces mêmes jeunes bénéficient d’une réduction de 50 à 60 % sur le prix de leur abonnement TEC qui, lui, varie selon les distances parcourues. En Flandre, un abonnement étudiant chez De Lijn revient à 183 euros. Pour les moins de 26 ans, la carte Train scolaire de la SNCB est la formule la plus intéressante, qui peut être combinée avec le réseau STIB, TEC ou De Lijn. La carte Campus s’adresse aux étudiants résidant en kot ainsi qu’à ceux qui effectuent le même aller-retour quelques fois par semaine seulement. La formule Go Pass 10, réservée aux moins de 26 ans, permet d’effectuer 10 trajets simples entre n’importe quelles gares belges et coûte 51 euros. Pour des informations sur les pass et tarifs réduits : www.b-rail.be.

Pour un kot, 340 euros par mois sont à prévoir en moyenne chez des particuliers, et 25 euros environ pour les charges. Une caution devra en outre être déposée. Le site www.kots.be fournit des informations sur les chambres à louer dans les différentes villes universitaires.

Quant aux frais de subsistance, ils s’élèvent en moyenne, pour ce qui concerne la nourriture, à 1355 euros par an si l’enfant réside en kot, et à 922 euros s’il réside chez ses parents. En principe, les étudiants ont accès à un restaurant d’étudiants où un repas chaud complet coûte environ 5 euros. Pour les activités sportives et culturelles, environ 500 euros par an sont à prévoir.

A cela peuvent s’ajouter des voyages d’étude, obligatoires ou non…

L’intégralité de l’article de Wim Annerel et Johan Steenackers dans Trends-Tendances du 25 septembre.

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