Chèque-travail: “Une bonne alternative pour remplacer les mesures d’Activa”

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Le chèque-travail pourrait être une bonne alternative pour remplacer les très complexes mesures du plan Activa, estime mercredi le Syndicat Neutre des Indépendants (SNI). La ministre du travail Monica De Coninck a proposé de remplacer les mesures du plan Activa, qui offrent une réduction de 1.000 euros par mois aux employeurs qui engagent des travailleurs jeunes et peu qualifiés, par un chèque-travail.

“Nous ne pouvons qu’applaudir cette proposition, parce que, pour les petits employeurs qui ne travaillent pas toujours avec un secrétariat social, les mesures du plan Activa sont souvent trop compliquées et stressantes et souvent inconnues”, a signalé la présidente du SNI, Christine Mattheeuws.

Le SNI trouve que l’introduction d’un nouveau système de réduction des charges salariales qui entrainerait moins de paperasserie est une bonne idée. “Cela semble, à première vue, être le cas avec le chèque-travail lancé par la ministre du travail Monica De Coninck aujourd’hui. Avec ce chèque, qui coûterait 10 euros, l’employeur paierait une heure de travail. Les employeurs ne devraient plus se tracasser avec, entres autres, les déclarations Dimona ou les déclarations DmfA. Genre de choses qui se font, en général, par le biais d’un secrétariat social, mais les petites entreprises ne travaillent pas souvent avec un tel secrétariat”, a encore précisé le SNI.

Grâce à cette simplification administrative, plus de PME et micro-entreprises pourront bénéficier de ces réductions de charges salariales, mais également plus de jeunes chômeurs peu qualifiés, ajoute encore le SNI.

“Le chômage des jeunes ne concerne pas que les personnes peu qualifiées” La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a quant à elle accueilli de manière plus nuancée la proposition de la ministre de l’Emploi. “L’aspect positif est que les problématiques des coûts du travail et du chômage des jeunes sont abordées”, estime Bart Buysse, le directeur général de la FEB. “Cependant, le chômage dans cette catégorie ne touche pas seulement les personnes peu qualifiées. Les jeunes qui ne disposent pas des bonnes qualifications sont aussi touchés.”

“L’attention portée à la problématique du chômage chez les jeunes est une bonne chose, sans quoi on risque de perdre une génération. Le fait qu’on s’attaque aux coûts du travail est également positif”, a précisé M. Buysse.

“Par contre, nous ne sommes pas, tout comme l’Unizo, favorables à un système au sein duquel les organisations syndicales assureraient les payements des salaires. Nous regrettons également que la mesure envisagée concerne seulement un groupe cible et pas l’ensemble des travailleurs”, ajoute-t-il.

“Enfin, les jeunes peu qualifiés ne sont d’après nous pas les seuls concernés par le chômage. En effet, de nombreux jeunes disposent de compétences et de diplômes qui ne correspondent pas aux demandes actuelles du marché du travail. Il faut donc une meilleure coordination entre le monde de l’éducation et du travail”, a-t-il conclu.

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