Charles Michel veut un “Pacte national pour les investissements stratégiques”

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Le Premier ministre Charles Michel a plaidé jeudi pour la mise en oeuvre d’un “Pacte national pour les investissements stratégiques” pour financer différents chantiers d’envergure dans les secteurs de la mobilité, de l’énergie, de la sécurité ou encore de l’agenda digital en Belgique.

Selon le chef du gouvernement fédéral, “plusieurs milliards” d’euros devraient ainsi être mobilisés entre 2017 et 2030 pour concrétiser ces différents projets qui soutiendraient l’emploi du pays, a-t-il plaidé sur le plateau de Jeudi en prime (RTBF). Interrogé sur le financement de ces travaux à l’heure où son gouvernement cherche des milliards pour épouser sa trajectoire budgétaire, Charles Michel a indiqué que ceux-ci pourraient être développés avec des partenaires privés, mais que le gouvernement pourrait également dégager des moyens dans son budget. “Il faut chasser les dépenses qui ne sont pas utiles, qui n’ont pas de plus-value”, a-t-il commenté.

Ces investissements devront logiquement être étalés sur plusieurs législatures. Et pour éviter que des majorités successives -et potentiellement différentes- ne détricotent les décisions posées précédemment, le Premier ministre suggère la mise sur pied d’un comité de sélection indépendant afin de dépolitiser le choix de ces investissements. M. Michel voit dans ce pacte le grand projet de la deuxième moitié de la législature. Il souhaite impliquer les entités fédérées dans cette dynamique. Il déposera une note à ce sujet au comité de concertation de la fin du mois, a-t-on appris par ailleurs. Il attend une discussion ouverte avec elles sur le type de projet soutenu et leur financement.

Le Premier ministre mûrit l’idée depuis un certain temps. Il s’en est entretenu avec des patrons d’entreprise, des responsables syndicaux et politiques. Les contacts ont porté en général sur des thèmes précis mais l’accueil a été favorable, a-t-on indiqué. Ce plan serait une manière de renforcer la dynamique du plan Juncker lancé à l’échelle de l’Union européenne. M. Michel en a discuté avec le président de la Commission européenne jeudi. L’un des écueils à surmonter pour mettre en oeuvre le projet sera les règles budgétaires européennes qui compliquent le lancement de grands travaux d’infrastructure en imposant de les comptabiliser sur une année.

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