Ce qu’il faut retenir de la rencontre Sarkozy-Merkel

© REUTERS/Philippe Wojazer

Création d’un gouvernement économique de la zone euro, taxation des transactions financières, adoption de la règle d’or… Le président français et la chancelière allemande ont détaillé leurs propositions à l’issue d’une réunion très attendue par les marchés.

Nicolas Sarkozy a reçu ce mardi à l’Elysée Angela Merkel. Voici les propositions faites par le président français et la chancelière allemande à l’issue d’un sommet bilatéral très attendu par les marchés. Celles-ci doivent encore être approuvées par l’ensemble des membres de l’UE.

Un gouvernement économique de la zone euro

La France et l’Allemagne vont proposer à leurs partenaires européens la création d’un “véritable gouvernement de la zone euro” qui s’achemine “vers une intégration économique renforcée”. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont proposé que ce nouveau poste, dont le titulaire serait nommé pour deux ans et demi, revienne à l’actuel président de l’Union européenne Herman Van Rompuy.

Taxe sur les transactions financières

Les deux dirigeants vont aussi proposer au mois de septembre que l’Union européenne instaure une taxe sur les transactions financières. Cette taxe est une “nécessité évidente”, a déclaré la chancelière allemande. Les deux dirigeants n’ont pas précisé les modalités de cette mesure. Une des possibilités, popularisée par l’économiste James Tobin, consiste à taxer à un taux très faible les mouvements internationaux de capitaux.

Un impôt sur les société commun

Ils ont également annoncé leur volonté d’instaurer un “impôt sur les sociétés commun” à la France et à l’Allemagne dont l’assiette et les taux seraient harmonisé, pour “donner l’exemple” sur ce point.

Généraliser la règle d’or sur l’équilibre budgétaire

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy proposent aussi que les 17 pays membres de la zone euro adoptent la “règle d’or” sur l’équilibre budgétaire avant l’été 2012. Le Premier ministre François Fillon prendra les “contacts nécessaires” avec les différentes forces politiques françaises pour voir si un consensus est possible pour faire adopter cette “règle d’or”, a-t-il précisé.

Rejet des eurobonds

Ils se sont en revanche déclarés opposés à la création d’euro-obligations qui remplaceraient les bons du Trésor émis par chaque Etat, une mesure préconisée par plusieurs autres pays et par la Commission européenne pour apaiser les marchés de la dette. Mme Merkel “ne croit pas que les euro-obligations nous aideraient aujourd’hui”, a-t-elle déclaré. M. Sarkozy a pour sa part jugé que ces euro-obligations mettraient “gravement en danger” les pays les mieux notés et ne pouvaient être que l'”aboutissement d’un processus d’intégration”.

Trends.be avec L’Expansion.com

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content