CBC/KBC s’attend à un ralentissement de l’économie belge

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Le groupe CBC/KBC a revu ses prévisions de croissance de l’économie belge à la baisse, de 1,9% à 1,6%, pour 2018. Un cocktail de risque d’escalade de conflits commerciaux, d’incertitudes politiques et de pétrole plus cher contribue à l’amoncellement de nuages au-dessus de l’économie du pays, estime mardi le bancassureur.

Avec une estimation de croissance d’1,6% en 2018, CBC/KBC se montre clairement moins optimiste que d’autres, les prévisions moyennes étant d’1,8%. Les économistes du groupe s’attendent à un “sérieux refroidissement” de l’économie cette année, confirme le chief economist Jan Van Hove.

La banque fait notamment référence à un assombrissement généralisé de l’humeur et une incertitude politique dans le monde et en Europe, par exemple “les résultats des élections en Italie”. Ce sentiment défaitiste est également perceptible chez les entrepreneurs. Un optimisme relatif prévaut encore, “mais les entrepreneurs disent sentir l’affaiblissement arriver”, selon Jan Van Hove.

Le risque d’escalade des conflits commerciaux mondiaux peut aussi affecter l’économie belge, tout comme la faiblesse du dollar et les prix du pétrole qui flambent. Une hausse du prix de l’or noir entraîne traditionnellement une détérioration de la balance commerciale.

La Belgique est particulièrement exposée en raison de son important secteur chimique et de son intensité énergétique relativement élevée, précise le bancassureur. Certains éléments restent cependant positifs pour l’économie belge: la croissance économique réelle dépasse encore la croissance potentielle car on constate une hausse soutenue de la consommation intérieure et des investissements. CBC/KBC a également revu ses prévisions pour 2019 à la baisse: la croissance serait d’1,5%, contre 1,7% initialement estimé.

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