Bureau du Plan : “retour modeste” de la croissance et hausse du chômage

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L’économie belge devrait connaître une croissance de 0,2% cette année puis d’1,2% en 2014. Ce retour à la croissance, modeste, devrait s’accompagner d’une hausse du chômage sur la période 2013-2015, selon les perspectives économiques 2013-2018 publiées ce jeudi par le Bureau fédéral du Plan.

La croissance de la Belgique, quoique faible, resterait néanmoins supérieure à celle de la moyenne de la zone euro (-0,3% en 2013 et 1,1% en 2014). A moyen terme, soit entre 2015 et 2018, le PIB belge afficherait une croissance annuelle moyenne d’1,7%.

Le Bureau du Plan s’attend à ce que le taux de chômage progresse fortement sur la période 2013-2015, avec une hausse de 52.000 unités.

L’inflation, qui avait tendance à être particulièrement importante en Belgique ces dernières années, devrait nettement ralentir cette année, à 0,9%, et ainsi passer nettement sous la moyenne de l’inflation de la zone euro (1,7%).

Enfin, le Bureau du Plan table, à politiques inchangées, sur un déficit public belge en-dessous de 3% du PIB cette année et un déficit public de 3% du PIB en 2014. La dette publique belge pourrait repasser la barre des 100% du PIB cette année mais, à moyen terme, le ratio d’endettement repasserait sous ce seuil. Ces prévisions ne tiennent toutefois pas compte de la récente vente, par l’Etat belge, de sa participation dans Royal Park Investments.

La FEB souligne l’importance des réformes et des efforts budgétaires

Le rapport du Bureau du Plan confirme la nécessité de renforcer la compétitivité de l’économie belge et de réaliser des efforts budgétaires supplémentaires, estime jeudi la Fédération des entreprises de Belgique (FEB).

“Les différents gouvernements du pays se sont fixés pour objectif de ramener le déficit budgétaire à 2,54% du PIB en 2013 et à 2,1% l’an prochain. Or, le Bureau du Plan estime qu’à politique inchangée, il sera plutôt de 2,9% en 2013 et de 3% en 2014. Cela signifie que des efforts supplémentaires devront être consentis en vue de respecter la trajectoire convenue avec l’Europe”, souligne la FEB pour qui, étant donné le niveau actuel de la pression fiscale, “les différents gouvernements du pays doivent d’urgence s’atteler à améliorer l’efficacité des pouvoirs publics.”

Alors que le rapport du Bureau du Plan constate que la Belgique continue à perdre des parts de marchés en matière d’exportations, la FEB estime en outre que le gouvernement “doit remplir dans les plus brefs délais son engagement à supprimer notre handicap en matière de coûts salariaux”.

Enfin, l’organisation patronale demande des “réformes structurelles complémentaires”, notamment dans les secteurs des pensions ou des soins de santé. “La subvention spéciale de l’Etat fédéral pour maintenir la sécurité sociale en équilibre se chiffrera, en 2018, à 7,8 milliards d’euros. Il s’agit là d’un effort impossible à assumer par les autorités fédérales”, juge la FEB.


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