Bureau du Plan: 13 milliards à trouver d’ici 2017

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Si elle veut respecter les objectifs fixés dans le Programme de stabilité, la Belgique devra trouver d’ici 2017 un total de 13 milliards d’euros, ressort-il des prévisions économiques à moyen terme publiées mercredi par le Bureau fédéral du Plan.

Après être revenu à 2,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2013, le déficit public, à politiques inchangées, devrait légèrement remonter à 2,7% du PIB cette année et à 2,8% du PIB en 2015 mais tout en restant sous la barre des 3%.

Ce creusement du déficit s’explique en partie par le caractère non-récurrent de certaines mesures budgétaires passées et interviendrait malgré une meilleure croissance et malgré des coûts de financement de la dette attendus en baisse. “La hausse des dépenses sociales, en matière de pensions, compense en effet l’effet positif de la croissance”, a souligné le Commissaire au Plan, Philippe Donnay, au cours d’une conférence de presse.

Toujours en l’absence de nouvelles mesures, le déficit public se chiffrerait à 2,4% du PIB en 2017. Dès lors, pour atteindre le surplus nominal de 0,6% du PIB (soit un surplus structurel de 0,75% du PIB) préconisé à la Belgique dans le cadre du Programme de stabilité, l’effort à fournir atteindrait 3% du PIB, soit environ 13 milliards d’euros: pour l’État fédéral (11 milliards d’euros) et les entités fédérées et pouvoirs locaux (2 milliards d’euros). “Combler cet écart en trois, quatre années budgétaires serait un défi considérable”, a encore estimé le Commissaire au Plan.

La 6e réforme de l’Etat a été prise en compte dans les perspectives présentées ce mercredi mais en l’absence d’informations quant aux politiques que mèneront les entités fédérées, il a été supposé que les Régions et Communautés maintiendront les dispositions actuellement en place. Le Bureau du Plan suppose, dès lors, que la réforme de l’Etat n’a pas d’impact sur le solde de financement de l’ensemble des administrations publiques. Par contre, la réforme organise un transfert de charges vers les entités fédérées de 0,3% du PIB en 2015 et de 0,6% du PIB à partir de 2016. En 2015, les entités fédérées et les pouvoirs locaux (entité II) enregistreraient un déficit de 0,3% du PIB contre un déficit de 2,4% pour l’Etat fédéral et la sécurité sociale (entité I). “La réduction du déficit à moyen terme serait logée dans l’entité I, dont le déficit tomberait à 1,9% en fin de période de projection (2019, ndlr), alors que celui de l’entité II persisterait (0,3% du PIB en 2019), culminant même à 0,6% du PIB en 2016”, observe le Bureau du Plan.

Le Bureau du Plan table en outre sur une légère hausse de la dette publique, qui se monterait à 101,6 du PIB en 2014 avant de légèrement redescendre en 2015 (101,1%) et de repasser enfin, à l’horizon 2017, sous la barre symbolique des 100%.

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