Le gouvernement wallon n’a pas pris la mesure des enjeux financiers qui l’attendent, a déploré mercredi l’opposition MR lors du débat sur l’ajustement budgétaire 2011. La majorité Olivier a au contraire mis en avant le caractère prudent de cet exercice qu’elle considère essentiellement de nature technique.
“Le gouvernement vit dans une bulle, comme si demain allait être identique à aujourd’hui. C’est une erreur d’appréciation qui est grave”, a lancé le chef de groupe MR, Willy Borsus, en faisant référence aux réformes institutionnelles annoncées mais aussi à la situation économique.
Les réformateurs ne voient pas dans l’ajustement la trace de la rigueur annoncée par le ministre: pas de suppression de structures inutiles, pas de réformes structurantes ou maintien de certaines dépenses de communication. Ils ont réclamé par ailleurs une nouvelle fois que la lumière soit faite sur les financements alternatifs que doit assumer la Région, notamment par le biais du Centre Régional d’Aide aux Communes (CRAC) qui n’a pas remis son rapport depuis quelques années.
Les socialistes ont insisté en revanche sur l’amélioration du solde de financement par rapport aux objectifs du programme de stabilité. Dans le contexte institutionnel d’aujourd’hui, “cela démontre à suffisance la responsabilisation des entités francophones dans la prise en main de leur avenir”, a souligné la chef de groupe, Isabelle Simonis.
“La prudence est le mot-clé du dispositif”, a jugé pour sa part le chef de groupe Ecolo, Bernard Wesphael tandis que Maxime Prévot (cdH) a loué le “sens des responsabilités” du gouvernement.
Trends.be avec Belga
