Budget : quid des “compétences usurpées” ?

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L’effort budgétaire complémentaire des entités fédérées n’est pas encore connu. Le Premier ministre doit encore transmettre aux ministres-présidents de Région une liste des compétences “usurpées” visées par les économies.

Le Premier ministre et les ministres-présidents des entités fédérées se sont réunis mardi durant deux heures pour aborder l’épineuse question de l’équation budgétaire et de l’effort complémentaire que ces entités pourraient être amenées à produire pour le budget 2012.

Budget : quid des “compétences usurpées” ?

La réunion n’a pas permis de savoir au stade actuel quelles étaient les pistes du fédéral pour réaliser quelque 250 millions d’euros d’économies supplémentaires dans le financement de “compétences usurpées”, compétences exercées par les entités fédérées et que le fédéral a jusqu’ici continué à financer (politique des grandes villes, volet prévention de la politique de santé, etc.).

Les ministres-présidents flamand et wallon, Kris Peeters et Rudy Demotte, voudraient y voir plus clair sur les compétences visées et les montants qui y sont liés. Selon le ministre-président bruxellois, Charles Picqué, Elio Di Rupo remettra à court terme une liste de ces compétences visées par les économies.

Flandre : un ajustement budgétaire à 500 millions d’euros

La Flandre doit réaliser, de son côté, pour 500 millions d’euros d’économies dans le cadre de l’ajustement budgétaire auquel le gouvernement Peeters compte s’atteler au cours des prochains jours, sans compter les 54 millions d’euros qu’elle doit dégager pour financer la pension de ses fonctionnaires.

“Si le gouvernement fédéral veut supprimer 250 millions d’euros de dépenses, nous devrons en prendre acte, mais nous n’allons pas mettre de l’argent de côté au stade actuel pour poursuivre ces activités fédérales. D’autant que nous ne savons actuellement pas de quoi il s’agit précisément”, a commenté le ministre-président flamand à l’issue de la rencontre avec Elio Di Rupo.

Bruxelles : objectif “équilibre budgétaire un an plus tôt”

Qualifiant le climat de la réunion de “positif”, Charles Picqué a ajouté que la Région bruxelloise tenterait d’atteindre l’équilibre budgétaire un an plus tôt que prévu jusqu’ici (en 2015 au lieu de 2016). Elle est aussi prête à faire un effort budgétaire pour neutraliser les effets négatifs de la crise sur les recettes régionales en matière d’Impôt sur les personnes physiques (- 11 millions) et en matière d’impôts régionaux (- 35 millions d’euros), a indiqué son cabinet à l’issue de la réunion.

Le ministre-président bruxellois a par ailleurs indiqué qu’une équipe de coordinateurs procéderait à l’échange d’informations pour vérifier si chaque entité respecte ses engagements budgétaires.

Trends.be, avec Belga

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