Budget fédéral: “La majorité des mesures sont positives pour les indépendants et les PME”

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La majorité des réformes socioéconomiques prises par le gouvernement Michel “sont positives pour les indépendants et PME”, réagit mercredi dans un communiqué le Syndicat neutre pour indépendants (SNI). Ce dernier applaudit particulièrement la baisse de l’impôt des sociétés, l’élargissement des flexi-jobs et la réforme de la période d’essai.

Selon l’accord conclu par le gouvernement la nuit dernière, le taux d’imposition pour les PME passera de 25 à 20% sur la première tranche de 100.000 euros de bénéfices. “L’actuel impôt des sociétés très élevé freine les investissements. (…) Cela donnera un peu plus d’oxygène aux PME de notre pays”, pointe le SNI. Compenser cette baisse d’imposition par un impôt minimal de 7,5% pour les multinationales est également “juste et équitable”. Le syndicat salue également que l’achat d’actions soit stimulé. “Il ne faudra plus payer 30% de précompte mobilier sur la première tranche de 627 euros de bénéfices. L’énorme contingent des comptes-épargne dans notre pays devrait ainsi être plus souvent utilisé pour acheter des actions et donc, pour investir dans les entreprises.”

Concernant les flexi-jobs (pour lesquels le brut est égal au net), le syndicat “réclamait depuis longtemps” leur élargissement de l’horeca aux petits commerces. Cette décision devrait permettre aux commerçants de détail de trouver du personnel plus facilement.

La réforme de la période d’essai suscite également l’enthousiasme du SNI, qui se réjouit que le préavis pour un collaborateur qui vient tout juste d’entrer en service soit réduit à une semaine au lieu de deux jusqu’ici.

La baisse des charges salariales dans le secteur de la construction est par ailleurs “un autre signal fort”, tout comme le remboursement d’un certain nombre de consultations chez un psychologue. “Vu la forte augmentation du nombre de burn-out et dépressions, c’est une bonne chose que les thérapies soient partiellement remboursées à partir de l’année prochaine.”

L’organisation relève toutefois des aspects plus négatifs, tels que la taxe sur les comptes-titres de 500.000 euros ou plus. “Il est encore moins malin d’avoir réduit l’exonération pour les comptes d’épargne”, ajoute le syndicat. “Actuellement, un épargnant qui empoche 1.880 euros d’intérêts ne doit pas payer de précompte mobilier. Bientôt cette exonération ne s’appliquera plus que jusqu’à 940 euros d’intérêts. De cette manière, les indépendants qui n’ont qu’une maigre pension et ont fait des économies durant leur carrière, seront sanctionnés.”

Enfin l’introduction des mystery calls “n’a aucun sens” et engendrera surtout des frais et du temps supplémentaires pour les entreprises.

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