Budget 2012 : mauvaises surprises en vue

© Image Globe/Nicolas Maeterlinck

La Chambre a adopté le budget 2012 majorité contre opposition. On sait néanmoins qu’il est déjà erroné, car basé sur une prévision de croissance trop optimiste. Problème : 0,1 % de croissance en moins, c’est 220 millions d’euros en plus à trouver !

La Chambre a adopté le budget 2012 jeudi, majorité contre opposition (86 oui contre 53 non). Après le vote, le ministre du Budget Olivier Chastel a rappelé qu’il s’agissait d’un objectif prioritaire du gouvernement puisque le budget concrétise le programme de gouvernement.

“Le regard est maintenant tourné vers l’avenir et le contrôle budgétaire qui doit permettre de maintenir le budget dans les rails”, a commenté le ministre. En effet, il est dès à présent établi que ce budget est dépassé puisqu’il a été établi sur la base de 0,8 % de croissance alors que celle-ci sera nettement inférieure.

Les réunions bilatérales avec les départements concernés débuteront dès la semaine prochaine, de même que des réunions de concertation avec les entités fédérées.

Le 10 février, le gouvernement disposera des nouvelles prévisions de croissance du Bureau du plan et, le 24 février, recevra le rapport du Comité de monitoring. Ce rapport tiendra compte de trois éléments : la nouvelle perspective de croissance, l’analyse de l’excédent de déficit 2011 (4 % au lieu de 3,6 %) afin d’y déceler les éléments récurrents, et l’évaluation de l’effet retour des mesures déjà prises par le gouvernement.

Le 25 février, le gouvernement entamera le conclave budgétaire.

Budget : 0,1 % de croissance en moins, c’est 220 millions d’euros en plus à trouver

Le budget 2011 affiche finalement un déficit de 4 %, soit 0,4% de plus que ce qui était initialement prévu.

Quant au budget 2012 il a été établi sur la base d’une croissance de 0,8 %. Problème : selon les éléments dont on dispose actuellement, le taux de croissance sera nettement inférieur. Or, 0,1 % de croissance représente 170 millions d’euros pour le budget fédéral et 50 millions d’euros pour les entités fédérées, soit un total de 220 millions d’euros.

Traduction : si l’estimation de croissance était de 0 %, il faudrait compenser 8 fois 170 millions d’euros au niveau fédéral, soit 1,36 milliard d’euros. A ce stade, Olivier Chastel se refuse à avancer un chiffre ou une piste pour le contrôle budgétaire. Interrogé par Belga, il constate toutefois que “le saut d’index est grillé“.

Le ministre ajoute qu’il n’est personnellement pas favorable à une augmentation de la TVA : “Une telle mesure touche directement les citoyens et le plus durement les plus défavorisés. De plus, elle a des effets secondaires non négligeables puisque cela influence indirectement l’index.”

Quant à la négociation avec les entités fédérées, elle devra surtout veiller à vérifier que celles-ci respecteront leurs engagements dans la perspective d’un équilibre en 2015. Le ministre rappelle que la Belgique s’est engagée à conclure le budget 2012 avec un déficit de – 2,8 %. Tel est donc l’objectif du conclave qui débutera le 25 février. Olivier Chastel ajoute encore que les services de la Commission européenne seront tenus informés en détail du contenu des décisions du contrôle budgétaire.

Trends.be, avec Belga

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