Bruxelles : la dette régionale interpelle aussi la majorité

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La majorité parlementaire bruxelloise se prépare à adopter le projet de budget 2011 de la Région, non sans une certaine circonspection pour les années suivantes, est-il ressorti mercredi du débat ouvert en séance plénière.

Rudy Vervoort (PS) a dit rejoindre la préoccupation du ministre-président Picqué au sujet du baromètre économique et invité à la prudence face à l’embellie observée au cours des derniers mois, en regard des défis démographiques et sociaux à relever.

Il n’a pas caché son agacement face au rôle prêté aux agences de notation, “sans aucune légitimité démocratique” : “Marx peut se retourner dans sa tombe : ce n’est plus le marché qui est sous surveillance de l’Etat, mais l’Etat qui est directement sous la surveillance du marché !”

Revenant sur le dérapage budgétaire en matière de primes énergie gérées par la ministre Huytebroeck, il a plaidé pour la mise en place d’outils de contrôle plus efficaces, d’un monitoring plus précis et d’un régime plus adapté au revenu des bénéficiaires.

Louant les efforts de gestion de la dette par le gouvernement Picqué, Yaron Pesztat (Ecolo) a jugé qu’au-delà de 2011, Bruxelles n’échappera pas à un travail structurel sur ses recettes et dépenses : “Nous ne pouvons continuer à vivre au-dessus de nos moyens et faire peser sur les générations futures les dettes contractées aujourd’hui.”

Céline Fremault (cdH) a abondé dans ce sens, estimant que la dette avait atteint “un seuil limite”, même si le gouvernement a réussi à dégager certains moyens pour mener des politiques prioritaires aux yeux de son parti. Pour elle, il faudrait développer de nouvelles politques susceptibles de fidéliser à Bruxelles la classe moyenne porteuse de recettes supplémentaires.

Trends.be, avec Belga

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