Bogaert : “L’indexation des salaires est toxique pour la compétitivité”

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Henri Bogaert, commissaire au Plan, a confié au Soir ses convictions sur ce que doit faire la Belgique: descendre sous les 2% de déficit budgétaire, réduire la toxicité de l’indexation, soutenir les facteurs de productivité et gérer le coût du vieillissement.

“L’indexation des salaires, dopée par la hausse des prix pétroliers, est un mécanisme toxique pour la compétitivité belge”, souligne-t-il. “L’indexation provoque un dérapage des coûts du travail”. Henri Bogaert plaide pour un mécanisme qui permettrait de réduire cette toxicité tout en préservant le pouvoir d’achat de ceux qui en ont besoin. Il se range derrière l’idée d’un double indice: un qui s’appliquerait jusqu’à un certain niveau de revenus et un autre qui s’appliquerait à un niveau de revenus plus élevé.

“Casser l’effet boule de neige”

M. Bogaert appelle aussi à une réduction du déficit public et une amélioration de la compétitivité belge. “Pour l’objectif, il faut assez vite se mettre dans une situation où automatiquement, la dette publique diminue en pourcentage du PIB, ce qui provoque une réduction des charges d’intérêts. C’est ‘le’ critère: passer sous le seuil où on inverse l’effet boule de neige. Et pour cela, il faut se situer sous les 2% de déficit”, explique le commissaire au Plan. “Il faut se redonner des règles pour affronter le long terme: casser l’effet boule de neige, réduire le coût du travail pour les moins qualifiés, accroître certaines dépenses publiques en investissant dans la recherche et développement, l’enseignement, la formation, les infrastructures (RER, routes, chemin de fer), et gérer la problématique des industries de réseaux (via la régulation, etc).”

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