Bart De Wever : “Ce monsieur a beaucoup d’idées !” (UCM)

© Belga

Après les représentants du patronat jeudi, Bart De Wever a poursuivi sa mission d’informateur en recevant le président du Conseil central de l’économie et les représentants du secteur agricole et de l’Union des classes moyennes. Peu de commentaires ont filtré après ces entrevues.

L’informateur Bart De Wever a poursuivi vendredi sa mission en recevant, président du Conseil central de l’économie, les représentants du secteur agricole et l’Union des classes moyennes. Il a recueilli leur opinion sur trois points : la réforme de l’Etat, l’assainissement des finances publiques et la situation socioéconomique, comme il l’a fait avec ses interlocuteurs précédents.

Robert Tollet, président du CCE, n’a pas voulu faire de commentaire à sa sortie. Marie-Anne Belfroid-Ronveaux, présidente de l’UCM, ne s’est guère montrée plus diserte : “Ce monsieur a beaucoup d’idées et j’ai été ravie de discuter avec lui”, a-t-elle sobrement déclaré.

Dans un communiqué, l’UCM a toutefois donné quelques précisions, rappelant notamment sa position sur l'”inévitable” réforme de l’Etat. Elle ne peut mener à créer une distorsion de concurrence entre les Régions, estiment l’Union des classes moyennes, c’est-à-dire qu’elle doit maintenir une sécurité sociale fédérale, un statut social des indépendants fédéral et une fiscalité essentiellement fédérale (l’UCM vise l’impôt des personnes physiques et des sociétés). Les transferts de compétence ne peuvent s’envisager sans les moyens financiers correspondants.

Piet Vantemsche, président du Boerenbond, a quant à lui mis en garde contre une augmentation des charges pesant sur le travail. Selon lui, le secteur ne pourrait le supporter : “On sort de deux années presque sans revenu pour nos agriculteurs !” Sur le volet institutionnel, le Boerenbond se situe dans la ligne de la note Octopus adoptée en 2008 par le Parlement flamand.

Dans une matière agricole déjà très largement défédéralisée et dépendante des décisions prises au niveau européen, Piet Vantemsche voit toutefois l’un ou l’autre point qui pourrait être régionalisé, comme le Bureau d’intrervention et de restitution belge (BIRB, chargé du paiement de subventions financières, et les baux à ferme. Il n’est en revanche pas demandeur d’une régionalisation de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA).

Les représentants de la Fédération wallonne de l’agriculture (FWA) l’ont suivi en début d’après-midi. “Nous avons appris à vivre de manière régionalisée depuis pas mal de temps”, a souligné Yvan Hayez, son secrétaire général. La FWA souhaite que “le système belge fonctionne” et n’est pas demandeuse de défédéralisation supplémentaire, même si elle ne s’oppose au transfert d’un organisme comme le BIRB. La régionalisation de l’AFSCA, souvent très critiquée du côté wallon, ne fait pas non plus partie de ses revendications : “Les problèmes sanitaires ne connaissent pas de frontières”, a conclu Yvan Hayez.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content