Aucun accord sur une taxation des banques au G20

© Reuters

Trop divisés sur l’idée d’une taxe sur les banques, les ministres des Finances du G20, réunis vendredi dernier à Washington, n’ont pas trouvé d’accord sur la question. Ils ont néanmoins réaffirmé leur objectif d’une croissance équilibrée et se sont engagés à élaborer chacun une stratégie de sortie “crédible”

Les ministres des Finances des pays du G20 n’ont pas trouvé d’accord sur une taxation des banques, sujet à l’ordre du jour de leur réunion vendredi à Washington, a déclaré devant la presse Jim Flaherty, ministre canadien des Finances, dont le pays préside actuellement le G7 et copréside le G20 avec la Corée du Sud. “Certains se sont prononcés en faveur, d’autres clairement contre”, a souligné le représentant du Canada, dont le pays a publiquement exprimé son opposition à cette taxe.

Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France et l’Allemagne, ont en revanche approuvé le principe de cette taxation, qui a fait l’objet d’une proposition du Fonds monétaire international à l’occasion de cette réunion du G20.

Le FMI a proposé deux taxes, l’une s’appliquant à chaque institution financière en fonction de ses actifs, et en particulier des éléments risqués, et l’autre sur les profits et rémunérations. Le FMI a de nombreuses fois insisté auprès du G20 pour que cette taxation soit coordonnée, afin d’éviter que les banques puissent la contourner en choisissant de s’implanter dans un pays plutôt qu’un autre.

Le G20 s’engage pour une croissance équilibrée et une stratégie de sortie

Les mêmes ministres des Finances ont par ailleurs réaffirmé, vendredi, leur objectif d’une croissance équilibrée et se sont engagés à élaborer chacun une stratégie de sortie “crédible”, dans un communiqué commun publié à l’issue d’une réunion à Washington. Cet objectif de croissance équilibrée reprend l’engagement formulé lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du groupe des pays riches et émergents du G20 à Pittsburgh en septembre.

D’après le G20, certains pays doivent être amenés à poursuivre leur politique de relance, mais tous doivent concevoir leurs plans de sortie des politiques exceptionnelles de soutien à l’économie. “Nous devons tous élaborer des stratégies de sortie crédibles des mesures de soutien macroéconomiques et financières qui soient adaptées aux circonstances particulières et à chaque pays tout en prenant en compte les conséquences sur les autres”, a indiqué le G20.

Le groupe a par ailleurs demandé au Fonds monétaire international de poursuivre son travail sur la taxation du secteur financier.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content