7% des chômeurs wallons en fin de droit ont décroché un emploi

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Sur les 10.682 demandeurs d’emploi inoccupés wallons, privés en janvier et février d’allocations d’insertion, 7% ont décroché un emploi et 1,5% une formation, ressort-il d’un document du Forem, divulgué jeudi par le journal L’Avenir.

Le service public de l’emploi et de la formation en Wallonie a reconnu auprès de l’agence Belga que ce taux est faible mais souligne que le public concerné est peu diplômé et est resté longtemps inoccupé.

La moitié des demandeurs d’emploi inoccupés wallons, privés en janvier et février d’allocations d’insertion, soit 5.329, sont sortis de la “demande d’emploi”, selon ce document. Le Forem ne peut donc déterminer la situation actuelle de ces ex-demandeurs d’emploi, qui n’ont pas introduit de dossier auprès de leur CPAS en vue d’obtenir un revenu d’intégration. Une majorité de ces personnes, qui se retrouvent donc sans revenu, vivent probablement en ménage et ne satisfont pas aux conditions pour espérer un revenu d’intégration. “C’est le cas le plus probable”, commente un analyste du Forem, tout en précisant qu’il ne dispose pas de données pour appuyer cette thèse.

Sur les 10.682 demandeurs d’emploi inoccupés exclus, 751, soit 7%, ont décroché un emploi et 167, soit 1,5%, une formation. Le Forem dispose de données permettant de suivre de manière anonyme le parcours de ces ex-demandeurs d’emploi qui décrochent un contrat de travail, explique-t-il, via la banque carrefour de la Sécurité sociale.

La moitié est sortie de la “demande d’emploi” et 41,5%, soit 4.435, sont réinscrits comme demandeurs d’emploi inoccupés, dont 2.308 obligatoirement à la demande des CPAS, mais ne bénéficient plus d’allocations de chômage.

La Fédération des CPAS wallons indique dans les colonnes du quotidien L’Avenir qu’en réalité plus de 13.000 chômeurs en fin de droit ont été exclus en janvier et février. Le Forem explique que ce chiffre est exact si l’on tient compte aussi des demandeurs d’emploi occupés à temps partiel.

Sept demandeurs d’emploi inoccupés en fin de droit en janvier et février sur dix étaient des femmes, dont la moitié en charge d’une famille. Trois sur dix étaient âgés entre 25 et 34 ans et quatre sur dix de 35 à 44 ans. La moitié étaient originaires du Hainaut. Quatre sur dix avaient obtenu le certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS). Et six sur dix étaient inoccupés depuis plus de deux ans.

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