17 milliards pour équilibrer nos finances : réalisable ?

© Image Globe/Nicolas Maeterlinck

Le Bureau du plan chiffre à 17 milliards d’euros les efforts à fournir pour équilibre les finances publiques d’ici 2015. Nettement mieux que son estimation de l’année dernière, qui atteignait 22 milliards. Mais un défi malgré tout.

Le retour à l’équilibre des finances publiques à l’horizon 2015 impliquerait des mesures d’assainissement structurelles de l’ordre de 17 milliards d’euros, estime le Bureau fédéral du plan dans ses prévisions économiques 2011-2016. “Le déficit a un caractère structurel et demande des mesures structurelles, a commenté jeudi Henri Bogaert, commissaire au Plan. Le retour à l’équilibre en 2015 constitue un défi.”

L’année dernière, le montant des efforts à fournir pour un retour à l’équilibre en 2015 se chiffrait encore à 22 milliards d’euros. Entre-temps, les perspectives budgétaires se sont améliorées grâce au contexte macroéconomique et à la politique budgétaire suivie, note le Bureau du plan.

Déficit. Après avoir atteint 4,1 % en 2010, le déficit de l’ensemble des administrations publiques devrait se réduire à 3,8 % du PIB cette année. Moyennant quelques mesures complémentaires, l’objectif d’un déficit de 3,6 % du PIB en 2011, prévu par le Programme de stabilité, est dès lors réalisable.

A politique constante, le Bureau du plan prévoit toutefois un creusement du déficit, à 4,4 % du PIB en 2012, en raison d’une hausse des taux d’intérêt sur les charges de la dette et d’une hausse – sauf prolongation du plafond – des intérêts notionnels. Le déficit public se réduirait ensuite progressivement pour atteindre 3,6 % en 2016.

Dette. Même en l’absence de mesures nouvelles, la dette publique n’évoluerait pratiquement pas, de 97,1 % en 2011 à 97,5 % en 2016, et resterait sous la barre symbolique des 100 %.

Sécu. Les comptes de la sécurité sociale, équilibrés en 2011 grâce à la dotation spéciale du pouvoir fédéral, seraient à nouveau déficitaires dès 2012 (- 0,5 %).

De manière générale, le Bureau du plan qualifie de “très vulnérable” la soutenabilité des finances publiques : “Celle-ci ne s’améliorera pas sans un important ajustement structurel et la mise en place d’un pacte de stabilité interne qui répartit les responsabilités de l’effort à fournir entre les niveaux de pouvoir”, conclut-il.

Trends.be, avec Belga

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