Plus du quart des banques privées suisses auront disparu dans 3 ans

(Belga) Les banques privées en Suisse ont pu étoffer en 2012 de 4% en moyenne leur patrimoine sous gestion par rapport à l’année précédente, à la faveur de la bonne performance des placements, selon une étude de KPMG et de l’Université de Saint-Gall. Mais plus du quart des établissements privés devraient disparaître d’ici à trois ans.

Dans l’ensemble, les grandes banques privées en Suisse ont augmenté leurs produits et bénéfices, selon l’enquête du cabinet d’audit et de conseil KPMG et de l’Université de Saint-Gall (HSG) présentée jeudi à Zurich. Mais la performance de la branche demeure à un niveau médiocre, souligne Christian Hintermann, partenaire chez KPMG Suisse. Pour les instituts gérant un patrimoine inférieur à 5 milliards de francs suisses (4 milliards d’euros), la situation reste critique. Cette catégorie constitue près des deux tiers de l’échantillon, mais ne représente que 9% des avoirs, selon l’étude qui examine les rapports de gestion de 2006 à 2012 de 103 instituts bancaires établis en Suisse et au Liechtenstein. L’an passé a connu un nombre record de 8 liquidations touchant de petits établissements, tandis que les fusions et acquisitions ont stagné, précise Christian Hintermann. Le total de banques privées en Suisse a reculé en 2012 de 13 unités, à 148. Aussi KPMG anticipe-t-il, du fait de la pression constante de l’étranger, que 25 à 30% des banques privées disparaîtront d’ici trois ans. Pour comparaison, entre 2005 et 2012, leur nombre s’est réduit de 182 à 148 (-19%). “Le mouvement de consolidation devrait s’accélérer une fois levées les incertitudes liées au conflit fiscal avec les Etats-Unis”, analyse Christian Hintermann. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content