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Philips, ou quand l’histoire repasse les plats…

C’est parfois à l’occasion d’un coup dur que les décisions les plus difficiles finissent par se prendre. C’est le cas de l’entreprise Philips, qui a attendu une chute de 31 % de son bénéfice net, au premier trimestre, pour que Frans van Houten, son nouveau patron, annonce la cession du pôle téléviseurs.

C’est parfois à l’occasion d’un coup dur que les décisions les plus difficiles finissent par se prendre. C’est le cas de l’entreprise Philips, qui a attendu une chute de 31 % de son bénéfice net, au premier trimestre, pour que Frans van Houten, son nouveau patron, annonce la cession du pôle téléviseurs. Il est vrai que cette division a accusé une nouvelle perte de 106 millions d’euros.

Philips a vendu la majorité de ses parts – 70 % pour être exact – à TPV Technology, une société de Hong Kong, spécialisée dans les écrans plats. La décision du patron de Philips a été saluée par un ouf de soulagement à la Bourse, mais cette réaction de la Bourse était somme toute logique : depuis plusieurs mois, les investisseurs souhaitaient la cession de cette branche déficitaire.

De fait, la branche télévision de Philips reste déficitaire, notamment en raison de la guerre des prix provoquée par les fabricants asiatiques. Philips a en effet dû faire face à la concurrence successive de groupes japonais (Sony, Toshiba), coréens (LG et Samsung) et chinois. Autant de concurrents qui ont su proposer des téléviseurs tout aussi innovants mais moins chers que les siens.

Attention, cependant : cette vente de la division télé de Philips s’inscrit dans une stratégie plus large, qui consiste à réduire l’exposition du groupe à l’électronique grand public et à renforcer le géant néerlandais sur le segment beaucoup plus lucratif de la clientèle professionnelle, notamment dans le domaine médical et dans le secteur de l’éclairage.

Pour dire les choses platement, cette décision était prévisible, dans le sens où Philips était le dernier grand groupe européen à encore fabriquer des téléviseurs. En 2004 déjà, le français Thomson avait fait une croix sur ses téléviseurs et vendu cette activité au chinois TCL. Quant à Siemens, il a agit de la même manière. L’histoire repasse donc bien parfois les plats.

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