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Pharmacies en ligne : quand la timidité rapporte…

Les pharmacies souffrent elles aussi de la crise. Pas toujours de beaucoup, mais les chiffres sont là. Les marges diminuent, ainsi que le chiffre d’affaires. C’est la raison pour laquelle beaucoup de pharmaciens cherchent à se diversifier, via la phytothérapie, l’homéopathie ou encore via l’Internet.

Les pharmacies souffrent elles aussi de la crise. Pas toujours de beaucoup, mais les chiffres sont là. Les marges diminuent, ainsi que le chiffre d’affaires. C’est la raison pour laquelle beaucoup de pharmaciens cherchent à se diversifier, via la phytothérapie, l’homéopathie ou encore via l’Internet.

Pour l’Internet, le modèle, c’est évidemment les Etats-Unis, où il est possible de choisir son médicament dans des rayons virtuels d’un site Web, de le commander et de le faire livrer chez soi. Aux Etats-Unis, environ 15 % des médicaments se vendent de la sorte… mais pas encore en Belgique !

La première raison, c’est que, même si certains pharmaciens essaient de diversifier leurs revenus via un site Web, ils restent très contrôlés par l’Ordre des pharmaciens. Pas question de faire du racolage, pas question de ne pas respecter la déontologie sous prétexte que les ventes se font sur le Net, pas question de brader les prix et, surtout, pas question de ternir l’image des pharmaciens qui, toujours selon l’Ordre des pharmaciens, n’est pas une image de commerçant.

Ce sont toutes ces raisons qui expliquent que, si vous voulez commander des médicaments via l’Internet en Belgique, vous devez vous contenter du bouche à oreille – ou alors taper l’un ou l’autre mot-clé sur Google. Et là, vous verrez effectivement s’afficher, sur les liens sponsorisés, des pharmacies en ligne comme Pharmasimple, Pharmachezvous ou encore Newpharma.

Pour ce qui concerne les chiffres de rentabilité de ces pharmacies on line, il est difficile d’avoir une vue d’ensemble. Pour les plus petites pharmacies, le jeu n’en vaut pas la chandelle, car la gestion d’un site est très lourde en termes de coûts. En revanche, d’autres intervenants arrivent à faire l’équivalent de chiffre d’affaires de 15 pharmacies, soit parfois jusqu’à 400 commandes pour les bonnes journées.

Attention, quand je dis “15 pharmacies”, il s’agit du chiffre d’affaires réalisé par les cosmétiques et les médicaments sans ordonnance, seuls autorisés à être vendus en ligne. L’un de ces intervenants en ligne a par exemple réussi à facturer 362.000 euros pour le mois d’octobre et espère réaliser, pour la fin de cette année, l’équivalent d’un peu moins de 4 millions d’euros de chiffre d’affaires. Ce n’est pas mal.

Tout cela, grâce à des personnes qui n’ont pas le temps de se déplacer en pharmacie ou grâce à des personnes qui trouvent délicat de commander certains produits en pharmacie. Aujourd’hui, leur timidité rapporte de l’argent. Merci, Google !

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