Ursula Piëch, baby-sitter en chef de VW

© Reuters

Les actionnaires de Volkswagen ont reconduit jeudi Ferdinand Piëch, 75 ans, à la tête du conseil de surveillance du groupe, et fait entrer sa femme, ancienne baby-sitter de la famille, de 20 ans sa cadette, à ses côtés.

“Ferdinand Piëch a été élu au conseil de surveillance pour un nouveau mandat, a annoncé le premier constructeur automobile européen dans un communiqué à l’issue de l’AG. L’assemblée générale a également élu en tant que nouveau membre Ursula Piëch.”

Ferdinand Piëch a été officiellement réélu président du conseil de surveillance dans la foulée. La reconduction du patriarche de l’industrie automobile allemande, qui vient de fêter ses 75 ans, et la nomination de sa quatrième femme, plus jeune de 20 ans, ne faisaient guère de doute, les membres de la famille Piëch/Porsche contrôlant indirectement la majorité des voix.

Certains actionnaires minoritaires avaient critiqué la candidature d’Ursula Piëch, qui renforce le pouvoir de la famille Porsche/Piëch, déjà très puissante au sein de cet organe chargé de la stratégie au long cours du groupe et des décisions les plus importantes. Elle a été présentée aux actionnaires en qualité d’éducatrice de jeunes enfants “avec une formation complémentaire en économie et en droit”, provoquant les railleries de la presse allemande sur son manque de compétence supposé.

Régulièrement présente pendant aux côtés de son mari les événements organisés par VW, Ursula Piëch doit reprendre à son décès les rênes de deux fondations détenant ses parts dans Porsche et Volkswagen, sauf si elle se remarie. Ferdinand Piëch entend ainsi assurer sa succession et éviter l’éparpillement entre ses descendants du contrôle des groupes, héritage du fondateur de la dynastie et inventeur de la Coccinelle, Ferdinand Porsche, après sa mort.

Ursula Piëch sera la troisième femme au milieu de 17 hommes au sein du conseil de surveillance de Volkswagen. Le directoire, organe exécutif, n’est constitué que d’hommes.

Il n’est pas rare en Allemagne que les épouses de grands entrepreneurs, bien plus âgés qu’elles, se retrouvent propulsées à leur mort à la tête des sociétés qu’ils dirigeaient. Cela fut le cas de l’ancienne standardiste Liz Mohn (groupe de médias Bertelsmann) et de l’ancienne baby-sitter Friede Springer (groupe d’édition Axel Springer).

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content