Quand l’ex-PDG de l’Oréal fait fermer une friterie à cause des odeurs

Lindsay Owen-Jones © Reuters

Le tribunal d’Albertville a ordonné mardi la fermeture d’un snack dans la station de ski de Val-d’Isère à la demande de l’ancien PDG de L’Oréal Lindsay Owen-Jones, incommodé par les odeurs de friture, selon l’avocate de la gérante de l’établissement.

Celle-ci a deux mois pour se conformer à cette décision qui s’accompagne “de la démolition de l’extension de la terrasse” du snack, a complété Me François Bern.

Ce contentieux avait défrayé la chronique en raison de l’identité du plaignant, Sir Lindsay Owen-Jones, PDG emblématique du géant mondial des cosmétiques de 1988 à 2006.

Celui-ci, qui possède un appartement à Val d’Isère donnant sur l’établissement, au pied des pistes de ski, faisait état de nuisances olfactives dues aux odeurs de cuisine et de friture, ainsi que de nuisances sonores et visuelles.

La gérante du snack “La cabane” avait présenté sa lutte pour le maintien de son commerce comme le combat de David contre Goliath.

Le tribunal d’Albertville ne l’a pas suivie dans cette voie en ordonnant la fermeture de l’établissement d’ici à deux mois, soit à la fin de la saison hivernale. Cette décision s’applique même en cas d’appel. “Il est hautement prévisible que l’on fera appel”, a déclaré Me Bern, qui se dit “surpris” par la décision du tribunal.

“La Cabane”© AFP

Plus qu’une simple baraque à frites, comme la présentait la gérante, “La Cabane” est un véritable “restaurant” avec une terrasse de près de 150 m2 couverte par un chapiteau, installée sur une zone non constructible, sans déclaration d’ouverture et au mépris des règles sanitaires selon ses détracteurs.

En 2008, les copropriétaires de la résidence avaient déjà tenté, sans succès, d’enjoindre le maire de Val d’Isère de fermer l’établissement, installé dans un local initialement destiné à la société des téléphériques.

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