Moubarak : l’Egypte demande le gel des avoirs de son entourage

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Les autorités égyptiennes ont demandé aux Etats-Unis et à plusieurs pays européens de geler les avoirs d’ex-hauts responsables du régime de Moubarak. Mais pas ceux du président déchu lui-même, ni de sa famille.

Après la Suisse, qui a “gelé les avoirs potentiels” d’Hosni Moubarak sur son territoire, et la France, qui se dit “à la disposition de la justice égyptienne pour effectuer toute démarche à cet effet”, les Etats-Unis sont entrés dans l’arène financière entourant la chute du président égyptien.

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Le gouvernement égyptien a en effet demandé aux Etats-Unis de geler les avoirs d’anciens responsables égyptiens ayant travaillé pour l’ex-président, a indiqué lundi un responsable du département d’Etat américain.

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Selon celui-ci, prudemment anonyme, la demande ne concerne pas Hosni Moubarak lui-même : “Nous avons reçu des demandes concernant d’autres responsables”, a-t-il précisé.

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Les autorités égyptiennes ont également demandé à plusieurs pays européens, notamment l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, de geler les avoirs d’ex-hauts responsables du régime de Moubarak, mais pas du président déchu lui-même. La question doit être abordée par toute l’UE mardi lors d’une réunion à Bruxelles.

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Gel des avoirs : l’Egypte identifie des dignitaires mais ne vise ni Moubarak ni sa famille

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a transmis aux pays de l’Union européenne une liste de dignitaires de l’ancien régime dont il souhaite voir les avoirs gelés, a indiqué mardi la porte-parole de Catherine Ashton, la Haute représentante pour la politique étrangère de l’Union.

Le président déchu Hosni Moubarak ne figure pas sur la liste, pas plus que les membres de sa famille.

Les 27 Etats membres doivent se pencher mardi après-midi, via leurs représentants au Comité politique et de sécurité (COPS), sur la situation en Egypte, et notamment sur la question du gel des avoirs. Plusieurs pays se sont déjà déclarés prêts à collaborer avec la justice égyptienne dans ce domaine.

Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, s’est même déclaré favorable au gel des possessions d’Hosni Moubarak, soupçonné d’avoir détourné des sommes importantes de fonds publics. Mais globalement, les Européens se sont montrés jusqu’à présent très prudents à l’égard du président déchu, se gardant notamment d’exiger sa démission avant son départ ou de geler d’initiative ses comptes bancaires, comme l’a annoncé la Suisse dès la semaine dernière.

La question sera évoquée au niveau ministériel par les Européens dimanche soir, à l’occasion d’un dîner des ministres des Affaires étrangères.

Trends.be, avec Belga

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