Luc Cortebeeck : quatre décennies au service de la CSC

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Luc Cortebeeck quittera la présidence de la CSC le 1er janvier prochain. Cet assistant social de formation a réalisé un stage au sein du syndicat à 22 ans. Près de quarante ans plus tard, il passe le témoin à Marc Leemans. Retour sur son parcours.

Le 1er janvier 2012, Luc Cortebeeck, âgé de 61 ans, cédera son siège à la présidence du syndicat chrétien à Marc Leemans. Cet assistant social de formation était président de la CSC depuis le 1er septembre 1999, après plusieurs années au service du syndicat chrétien.

A 22 ans, il réalise un stage au service Formation et délégués d’entreprise de la CSC nationale. Il est ensuite désigné responsable de la section malinoise des ACV-Jongeren (Jeunes de la CSC flamande).

Originaire de Willebroek, Luc Cortebeeck travaille à partir de 1973 au service Entreprises de la CSC et est désigné en 1987 secrétaire national de l’aile flamande du syndicat et vice-président de l’ACW, la coupole des organisations chrétiennes de travailleurs, avant d’occuper à partir de 1999 le siège de la présidence.

Il est également très actif sur la scène internationale, notamment au sein de la Confédération européenne des syndicats (CES), de l’Organisation internationale du Travail (OIT), du TUAC (Trade Union Advisory Committee) et au sein de la Confédération syndicale internationale (CSI), dont il est le vice-président depuis sa création, en 2006. En mars 2000, il est nommé régent de la Banque nationale de Belgique.

Luc Cortebeeck est connu comme une figure diplomatique et consensuelle. Récemment encore, il a fallu aplanir les différences entre les syndicats chrétien et socialiste FGTB. Les différences d’opinion entre les deux syndicats ont monté d’un cran après que Luc Cortebeeck eut reproché un manque de respect dans le chef du syndicat socialiste, dans un billet publié dans le magazine de la CSC.

Le 24 mars, à l’occasion de l’euro-manifestation, la CSC avait décidé de se désolidariser du rassemblement organisé par la FGTB dans le centre de Bruxelles. La CSC estimait qu’il n’était pas correct que le syndicat socialiste ne s’en tienne pas à ce qui avait été convenu concernant une action commune.

En février dernier, une lettre ouverte, envoyée au nom de Luc Cortebeeck mais à partir d’une fausse adresse e-mail, avait également créé la consternation. Dans ce courriel, il annonçait sa démission car il ne se retrouvait pas dans le résultat du vote de la CSC au sujet de l’accord inter-professionnel (AIP). Le président de la CSC avait nié avoir envoyé le courrier et déposé plainte contre X devant le parquet pour faux en écriture, s’estimant lésé.

Début mars, son intention réelle de quitter la présidence du syndicat a filtré dans la presse, alors qu’il ne comptait annoncer sa décision qu’à la fin du mois de juin.

Mardi, son successeur, Marc Leemans, a été désigné officiellement. Luc Cortebeeck restera en poste jusqu’au 1er janvier 2012. Il gardera son mandat international de président-adjoint de la CSI jusqu’en 2014.

Trends.be, avec Belga

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