Le réseau du patron de la Bourse de Bruxelles

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Domicilié au Zoute et s’y adonnant chaque week-end aux joies du golf, le patron de la Bourse de Bruxelles possède un carnet d’adresses à l’image d’un certain “establishment” belge.

“Je ne suis jamais au lit avant minuit !” Depuis un peu plus d’une année, Vincent Van Dessel est président de la Bourse de Bruxelles. Dans l’exercice de cette fonction, le patron d’Euronext Bruxelles est pris quasiment tous les soirs par des conférences ou des réceptions liées à son activité professionnelle. Occupant la semaine un appartement dans le quartier de la place Brugmann à Ixelles, l’homme est donc rarement à la maison. Même chose le week-end. “Il faut dire que mon épouse Michèle est aussi très sociable, confie-t-il, tout sourire. Ce qui fait que j’ai rarement un jour de repos.”

Proche des patrons du BEL 20

Aussi, lorsqu’on ouvre le carnet d’adresses du patron du marché bruxellois, c’est un petit who’s who du business à la belge qu’on découvre. Outre des amis médecins, notaires ou entrepreneurs, on y trouve bien sûr la plupart des patrons du BEL20, avec lesquels il entretient des contacts réguliers – et même en dehors des affaires avec certains. C’est notamment le cas avec Paul Buysse et Bert De Graeve chez Bekaert mais aussi Luc Bertrand (AvH), Duco Sickinghe (Telenet) et Serge Fautré (Cofinimmo). “Nous nous voyons le plus souvent au Zoute, où je suis domicilié”, détaille-t-il.

Et d’avancer aussi le nom d’Eric Drossart, ancien champion de Belgique de tennis, qui fut longtemps le bras droit de Mark McCormack, l’inventeur du sport business et mythique patron d’IMG. Sans oublier Jean-Charles De Keyser (Belgacom TV), pour lequel “nous avons tout récemment organisé un concert où il a interprété pour la première fois les chansons qu’il a écrites lui-même”.

Les intimes de Vincent Van Dessel savent également que Philippe Croonenberghs, patron de Texaf, est un ami.

A cette bande de “copains knokkois” s’ajoute l’un ou l’autre banquier qu’il connaît bien, comme Jacques Peters (Puilaetco Dewaay), Paul De Winter (Banque Delen) ou le président de BNP Paribas Fortis, Herman Daems, dont il apprécie tout particulièrement “l’esprit très pragmatique”. Quant aux responsables de fédérations, Vincent Van Dessel cite volontiers le président de la FEB, Thomas Leysen, tout comme Yves Verschueren, d’Essenscia, “un copain d’enfance”.

Malinois de naissance, économiste sorti de la KULeuven, Vincent Van Dessel est entré en Bourse comme on entre en religion. “Mon arrière-grand-père Henri en fut président au début des années 1940 tandis que mon grand-père Louis et mon père Pierre ont tous deux dirigé le comité de la cote.” Vincent Van Dessel, lui, y a fait ses débuts en 1984 comme agent de change, au sein de la firme Cohen De Greef, avant d’y entrer réellement en 1992, en tant que directeur des marchés et de la cote. C’était il y a quasiment 20 ans.

Durant cette période ont défilé six présidents : Jean Peterbroeck, Henri Servais, Etienne Cooreman, André Dirckx (Cofinimmo), Olivier Lefebvre et Bruno Colmant (Ageas). Autant de prédécesseurs avec lesquels Vincent Van Dessel dit être resté en contact. De même qu’avec certains de ses anciens confrères agents de change. C’est le cas de Jean et Christian Reyers, Michel Peterbroeck et Fritz Mertens (Petercam), Amaury de Laet (Puilaetco Dewaay), Lambert Rigo mais aussi Philippe Costermans, André Wielemans, Patricia Vilain, Evelyne Arnould, Isabelle Van Elslande et Patrick Drogné (responsable des marchés financiers chez Febelfin). Sans oublier Véronique et Olivier Leleux (Leleux Associated Brokers).

Du hockey au golf

Au fil des années, l’homme a aussi étoffé son cercle de connaissances grâce au golf. Il a découvert ce sport voici 17 ans et essaye de le pratiquer tous les week-ends, même lorsqu’il pleut. “A cette époque, je jouais au hockey avec le club des Léopards à Gand. J’ai découvert le golf d’abord à Keerbergen, près de Malines, au Zoute ensuite.”

C’est d’ailleurs à cette période hockey liée à ses études à Louvain que remontent ses relations avec les familles Lhoist, Macharis, Saverys et Vandemoortele – quelques grands capitaines d’industrie, dont certains, comme Johan Beerlandt (Besix), le croisent au clubhouse du Golf du Zoute. Ce qui les amène à évoquer davantage leurs birdies que le cours des actions ? “J’avoue qu’il est assez rare que mes interlocuteurs et amis n’abordent pas le sujet de la Bourse”, répond Vincent Van Dessel.

Sébastien Buron

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