Le premier patron français d’Axa Belgium

Silhouette longiligne, raie soigneusement peignée et l’oeil qui pétille, Emmanuel de Talhouët est, depuis le 1er janvier, le nouveau patron d’Axa en Belgique. A 49 ans, ce Breton d’origine, qui a grandi à Nancy, est le premier patron français de la filiale belge de l’assureur tricolore.

Fonction : CEO d’Axa Belgium

Temps libres : tennis et musique classique

E-mail : emmanuel.detalhouet@Axa.be

“Français mais avec un peu de famille belge qui habite du côté de Poperinge”, s’empresse-t-il de préciser. Une manière de dire qu’en dépit de son pedigree non belge, notre pays ne lui est pas totalement inconnu.

Tout comme il ne découvre pas complètement l’ancienne Royale Belge, tombée dans l’escarcelle d’Axa en 1999. D’abord parce que cela fait presque 10 ans que cet ancien élève de l’école Polytechnique a rejoint le groupe dirigé par Henri de Castries. Ensuite parce que, depuis 2008, il était responsable de la supervision de la stratégie ainsi que de la fixation et de l’évaluation des objectifs pour les activités d’Axa en Europe du Nord, centrale et de l’Est.

A ce titre, il a été le représentant du groupe dans ses conseils d’administration belge, allemand, suisse, ukrainien et russe. “Pendant près de trois ans, explique-t-il, j’ai fait office d’intermédiaire entre la haute direction du groupe et ces filiales nationales. Tout dossier présenté par l’une d’elles au directoire passait au préalable dans mes mains. De même, lorsque celui-ci souhaitait voir un dossier être étudier localement, je l’examinais auparavant.”

D’où sa participation à l’élaboration du plan stratégique pour l’entité belge. Et une reprise en main de cette dernière par Paris ? “Il se fait simplement que, pour être plus réactif, Axa a choisi de mettre en place deux lignes de métiers transversales (Ndlr, vie et non-vie) en complément des directions par pays. Un genre d’organisation qu’il est sans doute plus facile à mettre sur pied ici en Belgique lorsqu’on a une bonne connaissance non seulement des tempéraments des gens du nord, après avoir dirigé la région Nord-Est d’Axa France, mais aussi du groupe dans son ensemble. Enfin, peut-être que mon arrivée à Bruxelles est aussi liée au fait d’avoir bâti l’essentiel de ma carrière dans des petites structures entrepreneuriales, en permanence en mouvement.”

Outre des débuts professionnels dans le conseil et cinq années passées dans un groupe industriel, l’homme compte en effet à son actif le redressement d’une entreprise de 1.000 personnes active dans les travaux publics. Un business qu’il a revendu avant de rejoindre Axa au début des années 2000. “Je faisais des routes”, raconte-t-il avant d’ajouter qu'”après avoir beaucoup travaillé sur ses différentes fusions, Axa Belgium a besoin de retrouver du dynamise et de l’énergie.”

Emmanuel de Talhouët se plaît à Bruxelles. “Je découvre une ville cosmopolite avec des gens provenant d’horizons très différents”, conclut cet adepte de la petite balle jaune avouant une passion pour la musique classique et l’architecture renaissance.

Sébastien Buron

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