C’est le montant des avoirs, gelés par la Suisse, de trois dirigeants africains récemment déchus : Moubarak, Kadhafi et Ben Ali. La fortune helvétique de l’entourage de ce dernier, notamment, faisait l’objet de nombreuses spéculations.
Les fonds gelés par la Suisse de dirigeants d’Afrique du Nord déchus ou contestés s’élèvent à quelque 830 millions de francs (646 millions d’euros), a indiqué lundi le Département fédéral des affaires étrangères.
Ce chiffre a été divulgué par Micheline Calmy-Rey, présidente de la confédération helvétique, en visite depuis dimanche en Tunisie où avait lieu la conférence annuelle régionale des ambassadeurs suisses au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a précisé à l’AFP Lars Knuchel, porte-parole du Département des affaires étrangères.
La plus grande partie de ces fonds gelés représente la fortune de l’entourage d’Hosni Moubarak, l’ancien président égyptien, dont quelque 410 millions de francs (320 millions d’euros) ont été bloqués par la Suisse.
Depuis l’instauration, fin février, des sanctions contre le régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, une somme de 360 millions de francs (280 millions d’euros) a également été bloquée par Berne.
Quant à l’ancien régime tunisien, les fonds bloqués s’élèvent à environ 60 millions de francs (46 millions d’euros). Le montant exact et la nature d’éventuels avoirs en Suisse du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et de son entourage avaient fait jusqu’à présent l’objet de nombreuses spéculations. Selon les données de la Banque nationale suisse, les avoirs globaux tunisiens en Suisse atteignaient, en 2009, 621 millions de francs suisses (483 millions d’euros).
Micheline Calmy-Rey, qui est également chef de la diplomatie helvétique, avait annoncé le gel des avoirs du président Ben Ali par la Suisse dès janvier dernier.
Trends.be, avec Belga
