La tête du Crioc vacille

© Gaëtan Nerinck/Huma

Que va-t-il se passer au Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs après le dossier du Vif/L’Express mettant en cause la qualité de ses enquêtes et la gestion “calamiteuse” des ressources humaines qui y est observée ?

En trois ans, révèle le Vif/L’Express, la quasi-totalité des 35 travailleurs du Crioc en sont partis, volontairement ou non. Directement pointé du doigt : Marc Vandercammen, directeur général de cette fondation d’utilité publique, subsidiée quasi à 100 % par des fonds publics.

Assistant social formé aux sciences économiques et au marketing à l’Université de Mons-Hainaut, Marc Vandercammen a exercé divers métiers avant de diriger le service d’études économiques de la FGTB. Il a été nommé à la direction du Crioc en 2001.

A son actif : il a redressé la situation financière de la fondation, catastrophique à son arrivée, et en a augmenté la notoriété. Ses études portant sur diverses tendances de consommation sont, en effet, largement relayées dans les médias. Mais la méthodologie de celles-ci, leur manque de rigueur et l’analyse parfois orientée de leurs résultats soulèvent aujourd’hui de nombreuses questions. De même que le management, décrit par d’anciens et d’actuels collaborateurs du Crioc comme “dictatorial”.

En voyage la semaine dernière, Marc Vandercammen, auquel le Vif/L’Express donne largement la parole dans son article, a nié ces accusations. Il sera toutefois convoqué le 5 mars à la FGTB, dont la présence au sein du conseil d’administration est prépondérante. Le syndicat socialiste pose trois conditions à son maintien en place : l’instauration d’un comité d’audit chargé de vérifier la fiabilité des études, l’engagement d’un directeur des ressources humaines et une formation en gestion pour le directeur.

Sandrine Vandendooren

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