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Jeff Bezos, le nouveau Warren Buffett

S’il y a une personne au monde qui est habilitée à parler de business, c’est bien Jeff Bezos, le fondateur et patron d’Amazon. Il est aujourd’hui l’homme le plus riche du monde avec une fortune évaluée à plus de 100 milliards de dollars au dernier décompte.

Son entreprise est en compétition avec Apple pour savoir laquelle des deux sera la première entreprise de l’histoire à peser 1.000 milliards de dollars en Bourse. Bref, c’est évident, s’il y a quelqu’un qu’il faut écouter en matière de business, c’est Jeff Bezos.

Or, dans sa lettre annuelle adressée à ses actionnaires, cet homme d’affaires américain donne des conseils qui font réfléchir les meilleurs experts en management. Cette lettre aux actionnaires est devenue un must en termes de management, exactement comme celle de Warren Buffett. Les lire est un pur régal, c’est plein de bon sens et lumineux par tant de vérité.

On savait déjà que Jeff Bezos a une sainte horreur des présentations PowerPoint. En fait, c’est simple, si vous voulez travailler chez Amazon, vous serez interdit de présentation PowerPoint, vous devrez la remplacer par un vrai mémo de 4 pages en style continu.

Pourquoi ? Alors, je cite Jeff Bezos : “Parce qu’il est plus difficile d’écrire un mémo de 4 pages qu’un PowerPoint de 20 pages, parce que la structure narrative d’un bon mémo vous force à plus réfléchir ainsi qu’avoir une meilleure hiérarchisation des informations”. Rien qu’avec ce genre de remarque Jeff Bezos se démarque déjà ses pairs.

Les réunions chez Amazon sont également connues pour ne jamais réunir plus de personnes que ne peut nourrir une seule pizza, histoire d’éviter qu’elles ne s’éternisent en paroles inutiles. On les appelle d’ailleurs les “réunions Pizza”.

S’il y a une personne au monde qui est habilitée à parler de business, c’est bien Jeff Bezos, le fondateur et patron d’Amazon.

Mais en lisant sa dernière lettre à ses actionnaires, il va plus loin encore dans les conseils en management : il explique que le danger des grandes entreprises, c’est qu’avec le temps, elles finissent pas se préoccuper plus du processus que des clients, et c’est leur erreur fatale.

Lorsqu’il a fondé son entreprise Amazon, il a surnommé l’immeuble dans lequel il se trouvait “Jour 1”. Pourquoi ? Parce qu’au départ, le dirigeant d’une entreprise – au premier jour – se bat comme un diable pour acquérir et chouchouter ses clients et puis au “Jour 2”, il n’y a rien à faire, l’entreprise grandit, les employés sont plus nombreux, et on finit par se focaliser plus sur le processus que sur les clients.

Donc, quand il a construit un deuxième bâtiment, il l’a aussi appelé “Jour 1” pour signifier que son entreprise – à l’inverse des autres – ne se focalise par sur le produit, pas sur la technologie, pas sur les concurrents, mais sur le client et uniquement le client.

Pourquoi ce choix d’être centré sur le client ? Mais parce que Jeff Bezos sait que le client n’est jamais satisfait, qu’il a beau lui proposer un bon produit, il râlera encore et critiquera encore.

Bref, le client est génial selon lui car c’est d’abord un être humain, par définition éternellement insatisfait. Et donc, le client vous forcera toujours à vous adapter, à vous surpasser et à inventer de nouveaux services et produits. Mais pour répondre à ses attentes, il faut rester dans un esprit de “Jour 1”, autrement dit, de quelqu’un qui lance sa boîte, et ne pas tomber dans la routine du “Jour 2”.

Le “Jour 2”, c’est quand le processus prend toute la place, on ne sait plus si nous maîtrisons encore le processus ou si c’est lui qui nous manipule. Pour le patron d’Amazon, l’esprit “Jour 2” tue à petits feux les entreprises, c’est comme des métastases, c’est le début du déclin et la mort assurée à terme.

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