France : les salaires des grands patrons ont baissé de 6,2 %

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Les rémunérations moyennes des dirigeants du Cac 40, l’indice-phare de la Bourse parisienne, ont baissé de 6,2 % l’année dernière, à 3,55 millions d’euros. Sale temps pour les grands patrons hexagonaux ? Pas vraiment.

Les rémunérations totales moyennes des dirigeants des grandes entreprises de Cac 40, l’indice boursier français (équivalent hexagonal de notre Bel 20), ont baissé de 6,2 % en 2011 par rapport à 2010, à 3,55 millions d’euros, a indiqué jeudi l’Association française des entreprises privées (Afep).

Selon l’étude réalisée par l’Afep sur 37 entreprises du Cac 40 à partir de leurs documents de référence, les rémunérations moyennes des patrons ont en revanche progressé de 2,9 % par rapport à 2008, où elles se situaient à 3,45 millions d’euros.

Rémunérations variables en baisse de 10 %

Dans le détail, les rémunérations fixes ont augmenté de 3,7 % entre 2010 et 2011, alors que les rémunérations variables ont baissé de 10,1 %. En 2009, selon l’Afep, les grands patrons avaient touché 3,06 millions d’euros en moyenne, un niveau remonté à 3,78 millions d’euros en 2010. Globalement, en rythme annuel, les rémunérations des dirigeants ont augmenté d’environ 0,9 % depuis 2008, selon le communiqué.

Les entreprises dont le siège social se trouve hors de France n’ont pas été étudiées, car elles n’ont pas adopté le code de gouvernance de l’Afep-Medef qui vise notamment à encadrer la rémunération des dirigeants.

Les patrons des 80 sociétés de l’indice SBF 120, qui comprend le Cac 40 et les 80 valeurs les plus liquides du premier marché, ont vu leurs rémunérations totales moyennes baisser de 3,6 % en 2011 sur un an. L’Afep a fait ses calculs en additionnant rémunérations fixes, variables et autres (jetons de présence, rémunérations exceptionnelles, avantages en nature), ainsi que la valorisation des attributions d’options et d’actions de performance éventuellement accordées.

Vers une rémunération à la performance ?

Maurice Lévy, président de l’Afep et accessoirement patron de Publicis, défend une rémunération “à la performance” et avait annoncé fin 2011 renoncer à sa rémunération fixe. En mars, une information selon laquelle il allait toucher 16 millions d’euros de rémunération différée avait créé la polémique en pleine campagne présidentielle en France.

Trends.be, avec L’Expansion.com

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