FMI : la fronde des émergents prend de l’ampleur

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Une douzaine de pays latino-américains soutiennent ouvertement le Mexicain Agustin Carstens dans la course à la succession de DSK comme directeur général du FMI. Le Canada lui aussi paraît promouvoir une candidature issue d’un pays émergent… sans dire laquelle.

Une douzaine de pays latino-américains ont apporté mardi leur soutien à la candidature du Mexicain Agustin Carstens pour diriger le Fonds monétaire international, en marge de la 41e assemblée de l’Organisation des Etats américains (OEA) qui s’est tenue au Salvador.

Ces pays – Belize, Bolivie, Colombie, Honduras, Guatemala, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République dominicaine, Uruguay et Venezuela – “expriment leur soutien à Agustin Carstens et invitent les autres gouvernements des Amériques à se joindre à ce soutien”, a déclaré Maria Angela Holguin, ministre colombienne des Affaires étrangères, durant la session.

Ces nations ont convenu “de la nécessité de promouvoir une participation plus grande des économies émergentes de la région dans le processus de sélection” de la personne qui succédera au Français Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI.

Agustin Carstens, gouverneur de la banque centrale du Mexique, a deux rivaux déclarés : Christine Lagarde, ministre française de l’Economie, et Grigori Martchenko, gouverneur de la banque centrale kazakhe.

Le Canada accueillerait favorablement un chef du FMI d’un pays émergent (Carstens)

Le Canada accueillerait favorablement un nouveau chef du FMI provenant d’une économie émergente mais n’a pas encore indiqué qui il appuiera, a affirmé mardi Agustin Carstens après une rencontre à Ottawa.

Le gouverneur de la banque centrale du Mexique s’est entretenu mardi avec Jim Flaherty, ministre canadien des Finances, et Mark Carney, patron de la Banque du Canada, afin de pousser sa candidature pour succéder à Dominique Strauss-Kahn. Une rencontre qualifiée de “fructueuse”.

Agusin Carstens doit se rendre vendredi en Inde où il aura été précédé mardi par sa concurrente, Christine Lagarde, qui a déjà l’appui des pays européens. Selon un accord tacite, un Européen dirige le FMI et un Américain la Banque mondiale. Mais le gouverneur de la banque centrale mexicaine remet en cause cette vision : “Un Européen peut très bien faire ce travail mais je m’oppose à l’idée que seul un Européen puisse le faire.”

Trends.be, avec Belga

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