Délit d’initiés : Bois Sauvage renvoyé en correctionnelle

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Le holding Bois Sauvage, son comité de direction et deux administrateurs, Luc Vansteenkiste et Luc Willame, sont renvoyés devant le tribunal correctionnel. Tous sont soupçonnés d’avoir cédé des titres Fortis alors que le bancassureur était en pleine débâcle financière.

La chambre du conseil de Bruxelles a décidé, jeudi, de renvoyer devant le tribunal correctionnel, pour délit d’initiés, le holding familial Bois Sauvage, l’ensemble de son comité de direction ainsi que ses administrateurs Luc Vansteenkiste et Luc Willame, annoncent plusieurs médias.

Tous sont soupçonnés d’avoir cédé des titres Fortis au début du mois d’octobre 2008, alors que le bancassureur était en pleine débâcle financière.

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Dans le détail, Luc Vansteenkiste, ancien président de la FEB, administrateur de Fortis et de Bois Sauvage, ainsi que Luc Willame, administrateur du holding familial déjà inculpé dans l’affaire Fortis, seront poursuivis pour délit d’initiés.

Vincent Doumier, administrateur délégué de Bois Sauvage au moment du naufrage de Fortis, et Yves Liénart, membre de son comité de direction, seront pour leur part poursuivis pour délit d’initiés et faux en écriture. Quant à Laurent Puissant Baeyens, qui faisait également partie du comité de direction du holding en 2008, il sera uniquement poursuivi pour faux en écriture.

La chambre du conseil a par ailleurs demandé le renvoi en correctionnelle du holding Bois Sauvage lui-même pour faux et délit d’initiés ainsi que d’Yvax, la société d’Yves Liénart, et de Sogelam, le holding de Luc Willame, tous deux pour délit d’initiés.

Racines du mal : Bois Sauvage vend 3 lots d’actions Fortis en 2008

Pour rappel, Bois Sauvage a vendu 3,6 millions d’actions Fortis, en trois lots, le 3 octobre 2008, quelques heures avant la suspension du cours du bancassureur et l’annonce de la vente des activités néerlandaises du groupe au gouvernement néerlandais, une opération qui a éveillé la méfiance de la justice.

En mai 2010, le parquet de Bruxelles fait ainsi savoir qu’il s’apprêtait à demander le renvoi en correctionnelle de cinq personnes physiques et de trois personnes morales dans le cadre de cette affaire. Un renvoi exceptionnel car très peu de délits d’initiés conduisent effectivement à des poursuites pénales.

Le dossier aurait dû être examiné par la chambre du conseil dès décembre 2010 mais une demande de devoirs complémentaires, refusée par le juge Claise et suivie d’un appel devant la chambre des mises en accusation qui avait quant à elle ordonné qu’une partie de ses devoirs soient réalisés, a reporté l’affaire à ce jeudi.

Trends.be, avec Belga

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