De Boeck CEO de Dexia : pour ou contre ?

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La nomination de Karel De Boeck, ex-patron de Fortis, au poste de CEO de Dexia ne satisfait pas tout le monde. Jean-Marc Nollet dénonce ainsi une décision “pour le moins interpellante”, l’homme ayant été au coeur de Fortis au moment de la débâcle.

“L’élite a échoué !” : en octobre 2011, Karel De Boeck analysait pour nous la crise bancaire. Relisez cette interview ici.

Nollet : “On a l’impression que, dans ce monde-là, on peut passer d’une banque à l’autre”

Jean-Marc Nollet, vice-président Ecolo du gouvernement wallon, a critiqué mercredi, sur les ondes de Twizz Radio, le choix de Karel De Boeck, ancien homme fort de Fortis, comme futur patron de Dexia SA, l’entité résiduelle issue du démantèlement du groupe.

Après avoir suscité la controverse mardi en affirmant qu’il faudrait refuser la décharge pour 2011 aux administrateurs de Dexia SA lors de l’assemblée générale prévue aujourd’hui mercredi, Jean-Marc Nollet s’est dit “dubitatif” sur le choix, par le gouvernement fédéral, de Karel De Boeck pour succéder à Pierre Mariani.

Le fait que Karel De Boeck ait été l’éphémère patron de Fortis Holding après la débâcle, et plus encore le patron du département risques de Fortis en 2007, soit juste avant l’éclatement de la crise bancaire, est “pour le moins interpellant”, selon Jean-Marc Nollet : “On a l’impression que, dans ce monde-là, on peut passer d’une banque à l’autre, oublier ce qui a été fait ou mal fait, retrouver comme ça une aura parce que personne ne se bouscule au portillon.”

L’écologiste s’interroge aussi sur les informations dont dispose un homme provenant de Fortis, “qui était un concurrent de Dexia”, et sur la part de responsabilité de Karel De Boeck, “dont la place à Fortis ne l’éloignait pas trop des lieux de décisions et des choix opérationnels qui ont conduit Fortis dans le problème que l’on connaît”.

Wathelet : Mariani doit avoir “la décence” de renoncer à son parachute doré

Interrogé pour sa part sur la RTBF, le secrétaire d’Etat Melchior Wathelet a estimé que Pierre Mariani devait avoir “la décence” de renoncer à son parachute doré en cas de départ avant le terme de son contrat en mai 2013, comme le souhaite le gouvernement fédéral.

“Quand on assume des fonctions aussi importantes, avec des salaires aussi importants qui sont justifiés par la responsabilité de la charge, et quand la responsabilité de la charge est là, quand le risque se réalise, on ne peut plus se défiler”, a affirmé Melchior Wathelet. C’est toutefois au conseil d’administration d’en décider, et “après, on verra comment, juridiquement, on peut sortir de cette situation”, a-t-il ajouté.

Mariani : “Ma morale est claire : il faut faire la différence entre un pyromane et un pompier !”

Toujours au sujet de cette prime de départ, le principal intéressé s’exprimait sur ce point dans L’Echo et La Libre Belgique : “Mon contrat court jusqu’en mai 2013 et il n’y a pas de prime de départ si mon contrat s’achève alors. Le gouvernement ne m’a pas demandé de renoncer à une prime et je n’ai pas demandé à en recevoir une. Ce contrat est la seule réalité. Ma morale est claire : il faut faire la différence entre un pyromane et un pompier !”

Trends.be, avec Belga

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