Bellens, son salaire et les vierges effarouchées

© Belga

“Personne ne vaut un salaire aussi élevé”, selon le parlementaire Dirk Van der Maelen (s.pa). “Ce n’est pas acceptable moralement et éthiquement”, a renchéri le président du MR Charles Michel. Le ministre des Entreprises publiques Paul Magnette (PS), qui prépare un projet de loi sur le sujet, a lui aussi déclaré dans Le Soir qu’il trouvait cette rémunération excessive.

Ces réactions outragées, bien dans l’air du temps, n’en sont pas moins surprenantes dans le chef de ces responsables politiques. Pour rappel, le salaire de Didier Bellens est fixé par une convention signée entre le conseil d’administration et l’administrateur délégué, sur la base d’une proposition faite par le comité de rémunération. Deux assemblées composées d’administrateurs indépendants, mais aussi de représentants des… partis politiques, qui reflètent la participation majoritaire que détient l’Etat dans Belgacom.

Chaque année, le montant et la méthode de calcul pour la partie variable de la rémunération sont donc proposés par le comité de rémunération et avalisés par le CA, avec l’indispensable assentiment des représentants des partis. Or, malgré des annonces tonitruantes lors de sa reconduction en 2009 – on parlait d’un salaire raboté de 30 % -, la rémunération (charges patronales comprises) du patron de Belgacom est restée relativement stable ces dernières années : 2,86 millions en 2008, 2,4 millions en 2009, 2,56 millions en 2010. Et enfin 2,58 millions en 2011. Faut-il s’en étonner ?

Gilles Quoistiaux

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content