5 ans “contre” Belgacom, 3 ans “chez” Belgacom…

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Grégoire Dallemagne avait fait une arrivée remarquée au comité de direction de Belgacom en 2008, après s’être fait l’un des pourfendeurs les plus virulents de l’opérateur historique. Il vient tout juste de quitter celui-ci, à la surprise générale.

Après trois ans passés au comité de direction de Belgacom en tant qu’executive vice president strategy, Grégoire Dallemagne a “décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière”, indique Belgacom dans un communiqué.

L’opérateur télécom “le remercie pour tout le travail accompli, notamment la formulation de la stratégie du groupe, la mise en place d’un suivi systématique de son implémentation et d’indicateurs de performance, la gestion de projets stratégiques et des affaires régulatoires. Avec le lancement du département innovation au sein du groupe, Grégoire Dallemagne a permis de définir une politique d’innovation ouverte à des partenaires externes et de développer de nouveaux services comme le paiement par téléphone mobile.”

Ray Stewart, CFO de Belgacom, assurera ad intérim la fonction stratégie que l’entreprise compte d’ailleurs “redéfinir pour l’adapter” à ses nouveaux défis.

Pourfendeur de Belgacom… puis vice-président exécutif de Belgacom

L’ex-patron de Tele2 chez nous était, avant son arrivée au comité de direction de l’opérateur historique, un véritable “pourfendeur” de Belgacom. Il reprochait alors à l’opérateur de mettre des bâtons dans les roues de son entreprise en prenant son temps pour fournir des lignes téléphoniques dans le cadre du dégroupage de la boucle locale. Un dégroupage pourtant imposé par le régulateur, où Belgacom devait louer le passage de services concurrents sur ses fils qui relient les abonnés au réseau.

Ces problèmes étaient d’ailleurs le principal argument utilisé pour justifier les retards auprès de la clientèle de Tele2, qui doit parfois attendre longtemps pour les services achetés… De son côté, Didier Bellens, administrateur délégué de Belgacom, ne manquait pas une occasion pour critiquer les opérateurs comme Tele2 qui voulaient développer un réseau sans vraiment investir…

Ingénieur commercial de formation et titulaire d’un MBA, Grégoire Dallemagne a débuté sa carrière comme auditeur et consultant chez Arthur Andersen. Quelques années plus tard, après un stage chez Microsoft (Etats-Unis) effectué parallèlement à son MBA, il rejoint Tele2 en 2000. D’assistant auprès du CEO de Tele2AB, il passe group financial controller, puis rapidement finance manager de Tele2 Luxembourg. En 2003, il lance les activités de Tele2 en Belgique. En 2005, il dirige l’acquisition de Versatel Belgium avant d’entrer chez son ancien ennemi… puis de le quitter aujourd’hui.

Trends.be

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