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Osons, si nous le pouvons, le pari de l’art!

A quelques jours de la fin de l’année, si vous regardez le rendement de votre livret d’épargne, vous aurez tendance à pleurer… C’est déjà nettement moins le cas si vous avez osé repartir en Bourse où là les rendements sont à deux chiffres !

Mais les plus heureux sont sans doute ceux, comme toujours, qui disposant de moyens financiers sympathiques, ont pu miser sur l’art . Eh oui, l’art rapporte et parfois même énormément !

L’art est même devenu une valeur refuge pour les nouveaux milliardaires. C’est une valeur refuge dans le sens où les prix des oeuvres n’est pas corrélé aux aléas du marché, autrement dit ne dépend pas des taux d’intérêt ou du prix du pétrole ou de l’inflation. Mais attention : cela ne veut pas dire que l’art ne peut pas voir ses prix baisser ! D’autant que l’art est lui aussi sujet à des modes qui peuvent prendre fin d’un coup sec et dévaster le portefeuille d’un collectionneur même averti.

Mais pour le moment le marché de l’art n’en est pas là et il continue d’attirer toutes les grandes fortunes du monde, sans doute aussi parce qu’elles sont à la recherche d’une reconnaissance sociale. Ces grandes fortunes constatent que les prix de l’art contemporain, par exemple, ne font qu’exploser. Dernier exemple en date : en une soirée le “Silver Car Crash” d’Andy Warhol est parti pour 105,4 millions de dollars !

Et pourtant, et c’est cela qui est étonnant, le commissaire-priseur de cette vente aux enchères chez Sotheby’s, Tobias Meyer a été remercié par son employeur après plus de 20 ans de bons et loyaux services ! Comment est-ce possible après une telle vente ? Parce que selon Les Echos, le marché de l’art est aussi un marché sans pitié, et il faut savoir que Christie’s, le concurrent, a réalisé un meilleur score cette année que Sothebie’s, avec 691 millions de dollars dont 142 millions de dollars, rien qu’avec le triptyque de Bacon !

En réalité, si le commissaire-priseur a sauté, c’est qu’il a sans doute servi de fusible à son PDG qui sautera sans doute à son tour si l’année prochaine n’est pas aussi bonne qu’attendue par son actionnaire, un fonds spéculatif !

Et ce qui est étonnant, c’est que dans ce métier de stress continu, mais bien payé aussi puisque le commissaire-priseur qui a été remercié touchait 8 millions de dollars par an, dans ce métier donc, il n’y a pas de droit à l’erreur. Après chaque vente, même si elle est exceptionnelle, les compteurs sont remis à zéro. Et comme les chefs d’oeuvres les plus anciens se raréfient, et que les milliardaires issus des pays émergents sont plus nombreux, et qu’en plus des fonds spéculatifs s’intéressent à l’art, il y a une pression telle que beaucoup finissent par craquer et quitter le navire…

C’est ce qui est arrivé pour plusieurs stars du secteur ces derniers mois. On parle beaucoup des traders, mais moins de ces commissaires-priseurs d’exception. Il faut dire aussi que certains d’entre eux ont bien compris la mécanique et se sont lancés à leur compte, avec en vue des profits mais sans le stress.

Aujourd’hui avez 2.170 milliardaires recensés de par le monde, le marché de l’art a encore de l’avenir. Notamment parce qu’il ne suffit pas d’avoir de l’argent, posséder une oeuvre d’art, c’est aussi se donner ou tenter de se donner un verni culturel.

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