Nouvelle loi sur l’intérim – Le secteur revendiquait depuis longtemps une clarification du cadre

(Belga) La nouvelle loi sur le travail intérimaire reconnaît le rôle social et sociétal de l’intérim dans le domaine de l’emploi, a indiqué mercredi la fédération sectorielle Federgon. Le secteur revendiquait depuis longtemps une clarification du cadre pour être davantage en adéquation avec la réalité du terrain.

A partir du 1er septembre, les entreprises pourront ainsi officiellement engager des travailleurs intérimaires pour pourvoir à un poste de travail ouvert, donc en vue d’un engagement permanent. Jusqu’à présent, le travail intérimaire n’était autorisé que dans trois situations particulières: pourvoir au remplacement d’un travailleur permanent, répondre à un surcroît temporaire de travail ou assurer l’exécution d’un travail exceptionnel. La nouvelle loi reconnaît dorénavant le motif d'”insertion”. Celui-ci offrira aux entreprises la possibilité d’avoir recours à des intérimaires en vue d’un engagement permanent, sans obligation cependant. Des conditions seront assorties pour limiter les engagements successifs trop nombreux d’intérimaires sans concrétisation de contrat. Le gouvernement et les partenaire sociaux ont finalisé la réforme la semaine dernière. La nouvelle CCT 108 a été signée et la nouvelle loi a été publiée. “Cette loi permet de résoudre des difficultés de recrutement et reconnaît le fait qu’une entreprise puisse se faire aider pour un engagement de longue durée”, explique Arnaud Le Grelle, directeur de Federgon pour la Wallonie et Bruxelles. “On attendait depuis longtemps une modernisation de la loi datant de 1987, qui ne correspondait plus aux exigences du marché du travail et du secteur intérim”, indique pour sa part Marc Vandeleene, porte-parole de Manpower Belgium. “Avant, l’intérim aboutissait déjà souvent à un engagement mais donner un cadre légal est plus confortable pour toutes les parties.” “Actuellement, une personne sur deux se voit proposer un contrat à durée déterminée ou indéterminée chez l’employeur qui l’occupait et 48 pc des intérimaires considèrent le secteur comme un tremplin efficace en matière d’emploi”, confirme Renaud Dechamps, porte-parole de Randstad. “Cette mesure va tendre vers une plus grande sécurité pour le travailleur mais cela ne va pas résoudre le déséquilibre offre/demande sur le marché du travail. Il faut donc aussi travailler sur la formation des demandeurs d’emploi”, prévient-il cependant. Outre l’introduction d’un quatrième motif, la nouvelle loi prévoit également un aménagement des dispositions et procédures en matière de contrats journaliers successifs afin de répondre aux besoins économiques et d’éviter les abus. (Belga)

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