Moscou pourrait réduire ses livraisons de gaz à l’Ukraine si pas de prépaiement en mai

(Belga) La Russie pourrait réduire ses livraisons de gaz à l’Ukraine faute de prépaiement en mai, a déclaré vendredi à Varsovie le ministre russe de l’Energie Alexandre Novak.

“Jusqu’au 31 mai, il sera possible de payer les livraisons. Si la facture pour juin n’est pas payée avant le 31 mai, Gazprom aura le droit de réduire ses livraisons de gaz pour l’Ukraine ou de maintenir les livraisons à un niveau qui aura été réglé avant le 31 mai”, a-t-il indiqué à l’issue d’une réunion avec son homologue ukrainien Iouri Prodan et le commissaire européen à l’Energie, Günther Oettinger. Le Commissaire européen s’est voulu plus optimiste, indiquant que lors de cette rencontre dans la capitale polonaise “un calendrier ambitieux avec deux prochaines réunions trilatérales, une à la mi-mai et l’autre à la fin mai”, a été fixé pour éviter les coupures de gaz. Il s’agit “d’arriver à un accord avant la fin mai pour que les mois de juin, juillet et août puissent être utilisés pour stocker le gaz”, a-t-il indiqué devant la presse. La Russie et l’Ukraine sont disposées à tout faire pour assurer les livraisons de gaz à l’Union Européenne, a-t-il ajouté. “Il est devenu clair que Gazprom aussi bien que Ukrtransgaz et Naftogaz veulent tout faire pour remplir leurs engagements concernant les livraisons sur les marchés des pays membres de l’Union européenne”, a-t-il déclaré, soulignant que “cela ne pouvait pas être totalement garanti”. M. Oettinger a également confirmé que l’Ukraine n’avait pas réglé les livraisons russes de gaz pour les trois derniers mois. Cette rencontre trilatérale à Varsovie répondait à une demande début avril du président russe Vladimir Poutine, au lendemain de l’ajout par l’UE de 15 nouveaux noms, dont celui du chef d’état-major de l’armée russe, à la liste des responsables russes ou pro-russes sanctionnés pour atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. La Russie avait dans un premier temps proposé que la rencontre se tienne le 28 avril à Moscou. L’enjeu est d’assurer la poursuite des livraisons russes de gaz, qui transitent par l’Ukraine, alors que M. Poutine a menacé le 10 avril de cesser de livrer du gaz à l’Ukraine si ce pays ne réglait pas sa dette. Le réseau de gazoducs ukrainiens, géré par Ukrtransgaz, filiale de Naftogaz, assure le transit de 65 des 133 milliards de m3 de gaz achetés par les pays de l’UE, dont les achats à la Russie couvrent 25% des besoins, selon les données de la Commission européenne pour 2013. Le ministre ukrainien Iouri Prodan a de son côté assuré à Varsovie à propos du transit, que son pays respectera “tous les accords”. (Belga)

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