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Miser sur l’euro faible en ciblant le luxe

Bref, vous soutenez mordicus que l’euro va encore baisser ? Dans ce cas, il vous reste une option : miser une partie de votre épargne sur le luxe ! C’est ce que propose la banque HSBC à ses clients anglo-saxons.

Vous avez peur que l’euro continue de baisser ? Vous avez des doutes sur le plan de sauvetage de la Grèce, et donc de l’euro ? Bref, vous soutenez mordicus que l’euro va encore baisser ? Dans ce cas, il vous reste une option : miser une partie de votre épargne sur le luxe ! C’est ce que propose la banque HSBC à ses clients anglo-saxons. Du moins, si l’on prend la peine de lire la dernière analyse rédigée par ses analystes sur ce sujet et dont les grands traits ont été livrés par le journal Le Monde.

Pour HSBC, les producteurs de cognac, de champagne et les fabricants de sacs à main et autres joailleries de prestige seront les grands gagnants d’un plongeon de l’euro. Pour comprendre le pourquoi de ce conseil, il suffit de se focaliser sur le cas précis de la firme Rémy Cointreau. Voilà une entreprise qui, d’après les analyses de la banque britannique, touche le jackpot à chaque fois que l’euro faiblit. La mécanique est la suivante : Rémy Cointreau produit son cognac et son champagne dans les régions françaises. Ses coûts sont donc en euros mais ses revenus, ses ventes donc, se font à l’étranger et donc en dollars ou en yens.

Autrement dit, la baisse de l’euro agit comme un dopant automatique pour Rémy Cointreau. Et le fait que le consommateur européen soit moins en forme financièrement n’a pas trop d’importance, car les Européens boivent moins de cognac alors que les Américains et les asiatiques en raffolent !

Bien entendu, l’exemple positif de Rémy Cointreau peut être étendu à d’autres firmes comme LVMH, le premier groupe mondial de luxe, à une entreprise comme Burberry, à Hermès ou encore à la firme PPR qui détient les marques Gucci et Yves Saint Laurent.

Attention, cependant : la martingale financière que propose la banque HSBC ne fonctionne pas à l’aveugle. Il ne suffit pas de choisir des actions de groupes actifs dans le luxe pour gagner à tous les coups. Il faut surtout vérifier que ces firmes fabriquent leurs produits dans la zone euro. Ce qui veut dire que des entreprises qui fabriquent leurs produits en Suisse n’entrent pas en ligne de compte. Au contraire, même, puisque, comme vous le savez, depuis que l’euro a pris un coup de mou, le franc suisse a pris son envol. Comme souvent en période de crise, le franc suisse apparaît comme une valeur refuge.

Comme je le dis souvent, en économie, c’est Jean qui rit et Jean qui pleure. Et ici, c’est le luxe qui se rit de la crise. En tout cas, c’est la dernière thèse à la mode.

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