Vers un rallye de fin d’année

Le dernier trimestre 2017 est à nos portes. Nous ne pouvons pas dire que les marchés boursiers ont connu une mauvaise année, loin de là. Pour autant, l’année aurait pu être bien meilleure pour l’investisseur européen, mais la sensible hausse de l’euro face au dollar américain a relégué au second plan le redressement économique plus soutenu que prévu dans la zone euro. Au fil des mois, le redressement économique a soutenu l’euro et beaucoup moins les Bourses européennes.

Voici la liste des facteurs qui devraient déterminer la tendance des trois derniers mois de l’année :

Politique des banques centrales : la semaine dernière, nous avons déjà fait mention de la date importante du 26 octobre, à laquelle la Banque centrale européenne devrait normalement annoncer qu’elle allège progressivement son programme de rachat d’obligations en 2018 (le fameux ” tapering “) en réaction au redressement économique. L’euro vigoureux et l’inflation faible la contraindront à être très progressive. Cela dit, la Réserve fédérale (Fed) aussi devra se montrer plus concrète. La Fed combat elle aussi l’inflation faible et plusieurs facteurs d’incertitude à l’horizon 2018. La probabilité d’un nouveau relèvement de taux cette année reste intacte depuis la réunion de la Fed de la semaine dernière. De plus, la Fed commencera en octobre à alléger son bilan (” quantitative tightening ” ou QT). L’inflation salariale n’augmente cependant pas, les prévisions de croissance accrue consécutives à l’arrivée de Trump ont dû être revues, le vice-président Stanley Fisher a quitté son poste et on se demande encore si Trump confiera un second mandat à Janet Yellen.

Tensions internationales : ces dernières semaines, les marchés ont été affectés chroniquement par les tensions grandissantes entre les États-Unis et la Corée du Nord. Le pays dirigé par Kim Jong-un continue de défier l’Occident avec ses nouveaux essais nucléaires et un essai de bombe à hydrogène. Une escalade de ces tensions pourrait clairement peser sur les marchés.

Opportunités politiques : cette année fut marquée par plusieurs élections importantes en Europe. Contrairement à ce que l’on craignait, le populisme n’a pas percé. Durant les 12 à 18 prochains mois, les leaders européens, Angela Merkel et François Macron (le couple ” Mercron “) en tête, pourraient en profiter pour changer la donne et donner davantage de crédibilité à l’Union européenne aux yeux des citoyens.

Impact euro/dollar sur les résultats des entreprises : au cours des prochaines semaines, nous connaîtrons les résultats du troisième trimestre, d’abord aux États-Unis, puis en Europe. Nous verrons dans quelle mesure les fluctuations importantes des cours auront influencé les chiffres.

Jusqu’à nouvel ordre, nous continuons de penser que nous assisterons – surtout à Wall Street – à une correction légère, intermédiaire, avant l’amorce d’un rallye de fin d’année.

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