Une vraie bataille de “match play”

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L’élite du golf mondial se retrouve, cette semaine, à Austin pour les championnats du monde de match play. Traditionnellement, les grandes compétitions individuelles se disputent en stroke play, un format où l’on additionne les coups de chaque joueur durant quatre jours. Le tournoi texan fait donc exception dans le calendrier. Cela ne le rend que plus passionnant. Pour rappel, en match play, les joueurs s’affrontent lors de véritables duels en un contre un. Chaque trou distribue un point. Et que le meilleur gagne !

Ce format de jeu, à la fois simple et spectaculaire, était celui choisi par les pionniers du swing sur les links écossais à la fin du 19e siècle. C’est aussi celui qui est utilisé dans les épreuves par équipes, comme la Ryder Cup ou la Presidents Cup.

Une partie de match play dégage un petit parfum de combat de boxe. L’objectif est de mettre son adversaire KO le plus tôt possible. La formule favorise clairement l’offensive et la prise de risques. Elle réussit généralement aux killers des greens et aux attaquants. En stroke play, la moindre erreur peut avoir des conséquences dramatiques sur la carte de score. La sagesse tactique y est un atout essentiel. Là, ce n’est pas le cas. Au pire, s’il envoie sa balle dans l’eau, le joueur perdra un trou. Mais il pourra inverser la tendance dès le coup suivant.

Le WGC d’Austin, doté des 9,75 millions de dollars de prize money, réunit un plateau exceptionnel. A l’exception de Henrik Stenson, Justin Rose et Adam Scott, tous les meilleurs joueurs du monde sont annoncés. Les 64 participants seront, dans un premier temps, versés dans 16 groupes de quatre joueurs. Les lauréats de chaque pool se retrouveront ensuite dans un tableau à élimination directe, comme en tennis.

Thomas Pieters fait partie des outsiders du tournoi. Le jeune champion anversois a prouvé, lors de la dernière Ryder Cup, qu’il maîtrisait parfaitement cette formule de jeu. Avec sa longueur au drive, son style conquérant et son mental de fer, il a le profil type du joueur de match play. Lorsqu’il défendait les couleurs de l’Université de l’Illinois, c’est d’ailleurs dans cette spécialité qu’il avait signé ses meilleurs résultats, battant notamment plusieurs fois un certain Jordan Spieth.

Ces championnats du monde, créés en 1999, ont déjà couronné des ténors des greens du niveau de Darren Clarke, Tiger Woods (trois fois), Henrik Stenson, Ian Poulter, Matt Kuchar, Jason Day et Rory McIlroy, actuel tenant du titre. C’est dire le niveau. Quelque chose nous dit que Dustin Johnson, nouveau n°1 mondial et récent vainqueur des WGC au Mexique, aimerait bien ajouter son nom au palmarès. Histoire de marquer son territoire à 15 jours du Masters…

MIGUEL TASSO

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