Une faillite qui rapporte

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Que pèsent une centaine d’emplois perdus face à la perspective de payer moins d’impôts ? C’est en ces termes que des dizaines de milliers de Flamands analysent la faillite de Langerlo, une ancienne centrale à charbon reconvertie dans l’utilisation de pellets originaires des pays baltes. Une transformation écologique, certes, mais au prix de 200 millions de subsides par an durant 10 ans, soit quelque deux milliards qui sont venus alourdir considérablement la Turteltaks, une redevance imaginée en son temps par Annemie Turtelboom (Open VLD) pour couvrir le coût des certificats verts. Son coût, une centaine d’euros par ménage et par an, avait d’ailleurs entraîné la démission de la ministre. Le nouveau gouvernement flamand – et en particulier le remuant Bart Tommelein, désormais responsable de l’Energie (Open-VLD) – ne manquait aucune occasion de critiquer ce contrat signé par Freya Vanden Bossche (sp.a), s’étonnant que l’on puisse trouver écologique de transporter des déchets de bois sur plus de 1.000 km simplement pour les brûler. Depuis la faillite, les partis flamands se battent à coup d’annonces de réductions.

GUILLAUME CAPRON

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